Pierre Gaudet: un homme passionné et authentique
HOMMAGE. De nombreuses voix se sont fait entendre pour honorer la mémoire de l’ancien maire d’Aston-Jonction, Pierre Gaudet, à la suite d’une sortie de route mortelle survenue jeudi dernier, à Bécancour, après avoir possiblement été victime d’un malaise.
Un homme qui était reconnu pour son franc parlé, sa vivacité d’esprit et ses nombreuses prises de positions sur différents dossiers à la MRC de Nicolet-Yamaska où il a agi comme préfet adjoint. Celui qui était âgé de 67 ans s’était retiré de la vie municipale, après plus d’un quart de siècle, après avoir assuré sa relève au sein du conseil.
On se souviendra également de ses efforts pour conserver l’école de son village et pour relancer le développement domiciliaire d’Aston-Jonction. La Municipalité lui a d’ailleurs rendu hommage dans un communiqué émis au lendemain de la tragédie.
«Pendant 26 ans, il a contribué d’une façon inestimable à la communauté. Grandement impliqué au niveau agricole, il a toujours défendu les intérêts des citoyens et de la communauté. Le Plan de Développement de la Zone Agricole aura été un de ses derniers projets en tant qu’élu. Il aura su apporter son expertise, ses idées et son immense talent de mobilisation pour faire grandir Aston-Jonction et la M.R.C. Nicolet-Yamaska. Son départ, aussi soudain qu’imprévu, laissera un grand vide dans notre petite communauté, a fait valoir la maire Marc-André Gosselin, qui lui a succédé il y a à peine un an. Nous n’oublierons jamais l’implication incalculable de M. Gaudet auprès de sa communauté. Il nous aura prouvé que ce n’est pas parce qu’on est petit, qu’on ne peut pas être grand.»
La Fédération québécoise des municipalités a également offert ses condoléances aux proches de Pierre Gaudet qui a été vice-président au sein de la FQM. Il s’était prononcé sur de nombreux enjeux, dont la nationalisation du service d’Internet Haute Vitesse et le transport collectif en milieu rural.
En plus de son implication dans le monde municipal, Pierre Gaudet était reconnu pour le rôle qu’il a joué en agriculture. Le producteur céréalier était devenu à 28 ans seulement, le plus jeune président de l’Union de producteurs agricoles, de 1979 à 1981. Parmi les dossiers d’envergure qu’il avait menés, on note la reconnaissance de l’agriculture auprès des différents paliers économiques et gouvernementaux, et le soutien à la construction de la nouvelle Maison de l’UPA.
Il avait également joué un rôle en agriculture biologique, lui qui avait été un précurseur dans le domaine en prenant le virage dans les années 1980. Il avait fondé et présidé la destinée de la Fédération des agriculteurs biologiques durant 10 ans. Il était également impliqué dans la mise en valeur de nos forêts à travers l’Agence forestière des Bois-Francs.
«Un homme passionné et authentique. Ardent défenseur et représentant des milieux ruraux», a souligné Marcel Groleau, président général de l’UPA. «Pierre fut président de l’UPA pendant le ministère de M. Garon. Deux grands hommes qui partageaient la vision d’un Québec agricole prospère, indépendant, et en mesure de nourrir la population du Québec», a renchéri l’Institut Jean-Garon.