La santé mentale au sein des métiers d’urgence à l’ordre du jour à Nicolet
NICOLET. Des paramédics, des policiers, des pompiers, des répartiteurs, des militaires ou des agents correctionnels vivent chaque jour des événements traumatisants, mais qu’en est-il de leur santé mentale.
C’est là-dessus que se penche le Colloque sur les enjeux en matière de santé psychologique dans la pratique des métiers d’urgence qui se tient à l’École nationale de police du Québec, à Nicolet, jeudi et vendredi.
Organisé conjointement par l’ENPQ et l’Université du Québec à Trois-Rivières réunissaient des intervenants qui pratiquent dans des situations d’urgence, des superviseurs, des gestionnaires, des responsables syndicaux, des professionnels des ressources humaines et des chercheurs.
Une quinzaine de conférences seront présentées au petit et au grand amphithéâtre sur des thèmes comme le stress post-traumatique, le retour au travail et les meilleures pratiques de gestion pour supporter les gens affectés.
Celles-ci ont été choisies après avoir mené un sondage auprès des différents services d’urgence afin d’identifier les besoins. L’idée étant de faire le pont entre la recherche et les implications dans les différents corps de métier.
«Il y a 10 ans, on n’aurait sans doute pas pu avoir autant d’intérêt pour un tel colloque. Parce que chacun jouait au plus tough de son côté», a souligné Josée Bergeron psychologue à l’ENPQ, lors de l’ouverture du Colloque.
Pour l’ENPQ, la pertinence d’un tel événement alors que ces personnes sont exposées quotidiennement à des environnements stressants, bouleversants, voire potentiellement traumatisants.
Cette exposition répétée peut affecter non seulement le bien-être physique, psychologique, familial ou social, mais également leur performance professionnelle et les différentes sphères de leur vie.
Les enjeux sont multiples pour les intervenants, mais aussi pour les gestionnaires et les professionnels des ressources humaines, et le Colloque visait essentiellement à trouver les meilleures pratiques à adopter.