Drame de Nicolet : Martin Provencher invite les secouristes à consulter
FAITS DIVERS. Le drame qui s’est déroulé le 20 juin sur la rivière Nicolet, en plus d’avoir fait des victimes, dont un enfant de quatre ans et laissé des proches dans le deuil, fait réagir Martin Provencher, le directeur de la sécurité publique et des incendies de la Ville de Nicolet. Ce qu’il qualifie de «plus grosse journée en émotion depuis mes 34 ans au service Incendie de Nicolet» laisse des traces. Il a d’ailleurs invité ses douze pompiers présents et les premiers répondants qui ont tout tenté pour secourir les victimes de l’accident de motomarine à ne pas hésiter à demander de l’aide psychologique.
«L’appel est entré à 15h10 pour un sauvetage nautique. Quand je suis arrivé sur les lieux, sur des pontons, il y avait déjà trois personnes qu’on essayait de réanimer. Et j’ai une quatrième personne que j’ai dû la sortir de l’eau. On pensait l’avoir sauvé, mais, malheureusement, elle est décédée quelques instants après», souligne Martin Provencher avec émotions.
«C’est sur que quand tu as un enfant de quatre ans d’impliqué… On a eu à faire des manœuvres de réanimation sur lui comme sur un homme et une femme. Des manœuvres qui se sont avérées veines, malheureusement», explique le directeur de la sécurité publique et des incendies qui a «fortement suggéré» à ses hommes de consulter. «Le CLSC est fortement ouvert à ça avec une travailleuse sociale. J’ai rencontré toutes les personnes sur les lieux qui ont porté secours pour leur donner la même suggestion. C’est certain que pour ces gens-là c’est probablement la première fois qu’il vivait quelque chose comme ça. C’est pourquoi il est très important de le faire pour avoir de l’aide», conseille-t-il sans hésitation.
Arrivé rapidement sur place, le directeur de la sécurité publique et des incendies de la Ville de Nicolet a pu également recueillir des témoignages de gens qui étaient à proximité du Club nautique la Batture. «On m’a dit que ce sont des familles qui semblent se connaître qui étaient sur les motomarines. Il y avait un mélange des enfants dans les deux embarcations. À l’endroit où l’on doit ralentir avant d’arriver à la marina, probablement que l’un des conducteurs regardait en arrière et il y a eu un face-à-face», relate-t-il.
Rappelons qu’un homme de 34 ans, une femme de 32 ans et un garçon de 4 ans sont décédés suite à la collision de leur motomarine avec celle conduite par un autre homme. Celui-ci, un trentenaire, a subi des blessures majeures. On ne craint cependant pas pour sa vie ainsi que pour son passager de 8 ans. Ce dernier ayant des blessures mineures.