Cannabis: les policiers sont prêts à intervenir
CANNABIS. L’École nationale de police du Québec, à Nicolet, assure que les policiers sont déjà prêts à intervenir concernant la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue.
En effet, pas moins de 90% des policiers sont formés sur les épreuves de coordination de mouvement (ECM), afin d’évaluer la capacité de conduire et de procéder à l’arrestation s’ils ont des motifs raisonnables de de croire qu’une personne est sou l’influence de la drogue, de l’alcool, ou d’un mélange des deux.
«Les 10% manquants, ce sont des policiers qui ne vont pas sur la route, comme des gestionnaires», souligne la conseillère en communication, Andrée Doré, qui rappelle que depuis 2012, les aspirants policiers sont déjà formés sur les épreuves de coordination de mouvement (ECM). Les autres l’ont été au cours des dernières années.
Quant aux agents évaluateurs, qui sont là pour réaliser les douze étapes nécessaires un fois que le suspect est amené au poste, les 140 répondent actuellement au besoin. «Tous les corps de police en ont, sauf un. Sinon, ils font affaire avec un poste à proximité», indique Andrée Doré.
L’ENPQ formera tout de même ajouter 12 autres agents évaluateurs après les Fêtes et 48, entre avril 2019 à mars 2020. Ceci permettra de porter leur nombre à 200 pour être plus efficace. «Ce sera un surplus qui sera ajouté, explique Mme Doré. Les besoins seront évalués au fur et à mesure.»
Parallèlement, une formation se tient auprès des instructeurs et moniteurs en sécurité routière pour faire la mise à jour de l’enquête et des pouvoirs et devoirs de l’agent de la paix avec le nouveau cadre législatif.
En tout, l’objectif est de former 11 000 policiers, soit l’équivalent de 75% des effectifs au Québec, ou l’ensemble de ceux qui sont sur les routes. Actuellement, 8 600 policiers, principalement des patrouilleurs, sont inscrits à la formation d’une durée de deux jours qui sera offerte à l’ENPQ et dans les corps de police.
Poursuite de la lutte à la production
À quelques semaines de l’entrée en vigueur de la Loi sur la cannabis, la Sûreté du Québec avait annoncé son nouveau programme d’action concertée ACCES Cannabis conçu sur le modèle de la contrebande d’alcool et de tabac.
Avec l’ajout de 54 nouveaux policiers – on n’a pas pu obtenir le nombre dans la région – la SQ entend intensifier la lutte au cannabis, de l’approvisionnement à la production illégale et à la revente.
La perquisition qui s’est déroulée dans huit dispensaires illégaux, dont un à Nicolet, la semaine dernière, dans le cadre du projet Portillon, découle du programme ACCES Cannabis.
La SQ rappelle qu’à partir du 17 octobre les citoyens pourront se procurer du cannabis seulement dans une succursale de la SQC et auprès de l’un des 120 producteurs autorisés à produire du cannabis médical.