On changera le monde à la Découverte

ÉDUCATION. À l’initiative de Julie Lemire et d’Évelyne Paré, encore cette année, on va changer le monde une œuvre à la fois à l’école la Découverte de Saint-Léonard-d’Aston. Via un programme éducatif, artistique et culturel initié par le Réseau In-Terre-Actif, ce sera l’occasion pour l’enseignante en arts plastiques et l’animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire d’unir leurs forces pour faire comprendre aux élèves de 4e et 5e secondaire que par l’art on peut être un vecteur de changement social.

Jacob Paquin-Lebel est un des élèves qui changera le monde une oeuvre à la fois.

«Depuis le retour des Fêtes, on fait un projet collaboratif afin de conscientiser les jeunes sur leur citoyenneté et l’importance de l’engagement social via l’art. La démarche va jusqu’en mars. Les élèves ont à réfléchir et à produire une œuvre engagée. On leur demande de devenir des activistes en s’arrêtant sur un enjeu social qui les préoccupe. Au-delà de dénoncer pour dénoncer, on veut surtout qu’ils réfléchissent à des sources d’espoir possible», indique Évelyne Paré, animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire.

Des objectifs qui cadrent à merveille dans l’enseignement de Julie Lemire. «Un des domaines généraux du programme du Ministère de l’Éducation c’est l’ouverture à la citoyenneté. Nos jeunes ont beaucoup d’idées, ils veulent un monde meilleur et on veut leur donner la parole. Leurs créations vont permettre de sensibiliser plein de gens. On va se rendre compte que nos élèves ont quelque chose à dire», souligne l’enseignante en arts plastiques.

Le projet s’inscrit évidemment avec les compétences disciplinaires du curriculum dans le domaine des arts en permettant aux élèves de créer des images médiatiques impliquant la matérialisation d’un message précis exprimant une intention bien cernée. «Pour ce faire, les participants sont d’abord sensibilisés à des enjeux locaux et internationaux et amenés à réfléchir sur les rêves qu’ils ont pour le monde. Par la suite, ils font une recherche personnelle afin d’approfondir  leurs connaissances de l’enjeu sur lequel ils choisissent de travailler et afin de cerner le message qu’ils veulent véhiculer par leur œuvre. Ils inventorient des idées et ébauchent des croquis avant de préciser leur intention dans un plan de création médiatique», explique-t-on sur le site web du Réseau In-Terre-Actif.

Julie Lemire y voit également une façon de faire saisir à ses élèves que l’art est un langage universel. «Peu importe la langue ou la nationalité, on peut diffuser un message par la création artistique. En étant accompagnés par Javier Escamilla, un artiste professionnel, ils peuvent également dépasser leurs limites créatives. Ça donne du sérieux à leur création», précise-t-elle.

En plus d’être une activité qui se déroule en classe, les créations qui visent à changer le monde des élèves sortiront des murs de l’école. En effet, ajoutées à celles en provenance d’autres écoles, les œuvres des élèves de la Découverte vont être exposées au Musée Pop de Trois-Rivières. Ouvert au public, le vernissage aura lieu le 31 mars.

 

À propos du Réseau In-Terre-Actif

«Le Réseau In-Terre-Actif est une initiative du Comité de solidarité/Trois-Rivières, un organisme d’éducation et de coopération internationale qui existe depuis 1973.

Il peut se définir comme étant une ressource pédagogique au service d’une citoyenneté et d’une solidarité mondiales. Destiné aux élèves et aux enseignants des niveaux primaire et secondaire de toute la Francophonie, ainsi qu’aux intervenants jeunesse et communautaire, le Réseau In-Terre-Actif aborde les thématiques de l’environnement, de la consommation responsable, des droits humains, de la diversité culturelle, des enjeux reliés à la paix et de la mondialisation. Depuis ses débuts, en 1997, cette organisation sans but lucratif a suscité un vif intérêt dans le monde de l’éducation.

Le Réseau In-Terre-Actif adopte la pédagogie du « Voir, analyser, agir ». Il souhaite favoriser les prises de conscience et l’indignation envers les grandes injustices de notre planète, à donner envie de s’informer pour en savoir davantage et développer son esprit critique, puis à susciter le désir de faire entendre sa voix et de s’engager dans des actions concrètes pour transformer le monde positivement. Il constitue un carrefour où est encouragée la libre circulation des idées en faveur de l’écocitoyenneté et de la construction d’un monde plus juste et fraternel.

Le Réseau In-Terre-Actif est également une boîte à outils pour les enseignants du 3e cycle du primaire et du secondaire. Il offre du matériel pédagogique exclusif et original portant sur des thématiques reliées, de près ou de loin, à l’exercice de la citoyenneté et à la solidarité internationale.»

Source : http://www.in-terre-actif.com