Des investissements à venir à Manseau

ÉCONOMIE. Maintenant qu’elle a complété l’acquisition de Canneberges Atoka, la coopérative agricole Ocean Spray a fait savoir qu’elle a grandes visées pour son usine en bordure de l’autoroute 20, à Manseau.

Après avoir annoncé une entente de principe le 2 février, la transaction a finalement été complétée le 23 février. Quelques jours plus tard, le chef de la direction, Randy C. Papadellis, est parti de Boston pour visiter les installations et s’adresser aux quelque 130 nouveaux employés.

Du même coup, il a laissé entendre que le géant Ocean Spray n’a pas l’intention de se contenter d’opérer l’usine. «Nous confirmons que des investissements seront faits et que nous avons certainement de l’intérêt à optimiser les installations de Manseau», a-t-il commenté en entrevue au <@Ri>Courrier Sud<@$p>.

Il est toutefois encore trop tôt pour s’avancer sur les projets qui seront mis de l’avant et sur une éventuelle création d’emplois pour la production et la mise en marché. «Ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes plus que motivés à mieux faire connaître les opportunités de développement et de la mise en valeur de la canneberge», a soutenu M. Papadellis.

Pour Ocean Spray, qui faisait déjà affaires avec une vingtaine de producteurs au Québec, au sein d’une coopérative qui en compte 700, cette acquisition représente tout de même «une première» en termes de transformation de la canneberge.

Le chef de la direction Randy C. Papadellis (4e à partir de la droite), en compagnie de Marc Bieler, président fondateur de Canneberges Bieler et d’Atoka Canneberges (à l’extrême gauche), de la directrice générale de l’Association des producteurs de canneberges du Québec, Monique Thomas, et de quelques membres québécois de la Coopérative. (Photo courtoisie – François Pinard)

S’ancrer encore plus au Centre-du-Québec

Depuis le début des discussions entre les deux groupes, il y a plusieurs mois, Ocean Spray était d’ailleurs très enthousiaste à l’idée de s’ancrer davantage au Québec. «C’est un territoire reconnu mondialement pour son expertise dans l’industrie de la production et de la transformation de la canneberge», souligne le chef de la direction.

L’entreprise a-t-elle des visées plus grandes au Centre-du-Québec, une région qui est considérée comme la capitale de la canneberge au Québec, au même titre que le bleuet au Lac-Saint-Jean?

«Il est difficile de nous prononcer à ce moment-ci, mais nous sommes confiants que les projets que nous développerons dans les prochaines années auront des retombées très positives au Centre-du-Québec», soutient Randy C. Papadellis.

Étant le premier producteur mondial de jus de canneberges, de jus de fruits et de canneberges séchés et la marque la plus vendue dans la catégorie des jus en bouteille nord-américains, l a présence d’Ocean Spray amène différentes possibilités pour les producteurs.

Les canneberges de la coopérative sont d’ailleurs intégrées dans plus de 1000 produits, et ce, à travers plus de 100 pays à travers le monde. Cela, fait-on valoir, ouvre des possibilités nombreuses pour les producteurs.

«Les projets que nous développerons dans les prochaines années auront des retombées très positives au Centre-du-Québec.»

L’entreprise croit par ailleurs être en mesure de favoriser la croissance de la canneberge au Québec. «C’est le début d’une belle histoire pour les canneberges du Québec. Grâce à notre réseau de distribution mondiale, nous croyons que c’est l’occasion de faire connaître encore plus les produits et canneberges du Québec», précise-t-il.

La coopérative fondée en 1930 compte sur des producteurs un peu partout aux États-Unis, au Canada et au Chili. Des producteurs du Québec font affaire avec Ocean Spray depuis déjà 60 ans. Canneberge Bieler, qui a aussi été acquis dans le cadre de la transaction, devient d’ailleurs l’un des plus importants membres de la grande famille d’Ocean Spray.