Une exposition pour découvrir les enjeux de la biosphère du lac Saint-Pierre

BÉCANCOUR.  Dans le cadre de la 1re édition de la Journée internationale des réserves de biosphère, la Musée de la biodiversité de Bécancour inaugurait le 3 novembre une exposition en vue d’instruire et de sensibiliser les gens aux enjeux de biodiversité et d’écosystème de la région, en collaboration avec la Réserve mondiale de la Biosphère du lac Saint-Pierre.

C’est par le biais d’une exposition alliant photographies et informations éducatives que les visiteurs feront le tour du territoire de la Réserve mondiale de la Biosphère du lac Saint-Pierre sans se déplacer. D’une MRC à l’autre, en passant par les Premières Nations, petits et grands pourront découvrir la diversité des secteurs d’activité et la richesse de la biodiversité qu’on y retrouve.

L’exposition, qui sera intégrée à la programmation régulière du musée, pourra être visitée jusqu’en mai 2023.

« Peu de gens connaissent la biosphère dans la région. On a un joyau qui a une reconnaissance internationale et c’est peu connu », déplore Henri-Paul Normandin, porte-parole de la Réserve mondiale de la biosphère du lac Saint-Pierre et président du comité ZIP.

« Le Musée de la biodiversité est fier de s’associer à cette initiative visant la reconnaissance des réserves de biosphère. Notre mission rejoint les mêmes objectifs, soit la mise en valeur et la conservation du patrimoine naturel. Le musée offre des activités en milieu naturel, des expositions ainsi que des ateliers dans le but de promouvoir, sensibiliser et éduquer les jeunes et les adultes à l’importance d’une saine cohabitation avec la nature et le règne animal », explique Carole Bellerose, directrice générale du Musée de la biodiversité.

Réserve mondiale de la Biosphère du lac Saint-Pierre

La Réserve mondiale de la Biosphère du lac Saint-Pierre, qui existe depuis 2000, est dédiée à la protection de la biodiversité et la mise en valeur des écosystèmes, en conciliation avec l’activité humaine.

« Par exemple, un des enjeux, c’est l’agriculture en zone du littoral. À l’automne, souvent on met les sols à nu, et ça a un impact très négatif sur les écosystèmes autour, dont la destruction de l’habitat de reproduction de la perchaude, une espèce sentinelle dans le lac Saint-Pierre », explique Henri-Paul Normandin.

Les réserves de biosphère ont été créées par l’UNESCO. Il existe 738 réserves de biosphère à travers le monde, dont 19 sont situées au Canada et 4 au Québec. « On est chanceux d’avoir une reconnaissance internationale. C’est un milieu qui est très riche en biodiversité et en écosystèmes. Un milieu riche, mais un milieu fragile aussi », explique M. Normandin.

« Quand je parle de la richesse de la biodiversité, c’est évidemment la faune aviaire et la faune aquatique. Ces écosystèmes soutiennent l’activité économique, de l’agriculture jusqu’au tourisme et aux activités de villégiatures. Alors ça soutient notre prospérité, notre qualité de vie, mais il faut en prendre soin », conclut le porte-parole et président.

Une nouvelle image 

La Réserve mondiale de la Biosphère du lac Saint-Pierre a profité de l’occasion pour faire le lancement de sa nouvelle image de marque avec son logo mis au goût du jour. Représentant les principaux secteurs d’activité présents sur son territoire, ce logo met également en évidence le rôle de l’humain qui soutient et porte la réserve de biosphère par le biais de ses actions de conservation et de développement durable.

La réserve se veut un lieu d’apprentissage et un milieu rassembleur qui met de l’avant la collaboration, la concertation, l’échange d’expertise, le partage de connaissance et l’action. C’est ce que souhaite instaurer l’équipe dans son nouveau mandat de gestionnaire.