Un 100e roman pour Camille Bouchard

FORTIERVILLE.Le 100e roman en carrière de l’écrivain Camille Bouchard vient de paraître chez Soulières éditeur. Ce résident de Fortierville et auteur de près de 150 romans, nouvelles et récits marque le coup avec «Les vendredis ennuyeux de Sébastien Landrieux».

Les vendredis ennuyeux de Sébastien Landrieux est un roman qui s’adresse à un public adolescent et dont Camille Bouchard raffole depuis près de 35 ans.

«C’est un roman qui rend hommage à la littérature jeunesse», mais qu’il n’a pas écrit pour marquer son 100e ouvrage du genre. «Je ne m’assois pas pour penser à une idée d’histoire. En général, je fouille dans mes notes pour relever toutes les petites idées que je peux intégrer à l’histoire pour l’enrichir, pour m’immerger dans l’histoire que je veux raconter et la porter jusqu’au bout».

Les vendredis ennuyeux de Sébastien Landrieux n’est pas un roman autobiographique, même si l’auteur avoue, tout comme son personnage, s’être profondément ennuyé à l’école. Embêter les professeurs pour se désennuyer amène Landrieux tout droit au bureau du directeur. Comme punition, il doit chaque vendredi assister aux rencontres du cercle de littérature jeunesse de son école. «Il y a vraiment de quoi mourir d’ennui».

Camille Bouchard est volubile, attachant et surtout passionné par l’écriture et ses publics. Les mots l’habitent. La littérature jeunesse, «c’est un défi. Quand j’écris pour les adultes, j’écris pour moi. Pour les jeunes, il faut que j’écrive une histoire qui les intéresse, que le personnage soit de leur âge, que le style les rejoigne. Comme artiste, ça me stimule énormément», explique M. Bouchard qui aime partager avec son public, des sujets qui vont lui apprendre des choses, notamment sur l’Histoire.

Camille Bouchard s’imaginait plus jeune devenir un auteur de bande dessinée. Il est arrivé sur le tard à la littérature, après un saut au théâtre. «Je n’étais pas un bon dessinateur!». Avec «Les démons de Bangkok», le roman me permettait de voyager, de retrouver les émotions, de dénoncer facilement». Le théâtre, le cinéma, la bande dessinée sont des formes d’art plus contraignantes, dit-il. «L’imagination est la seule limite en littérature. Ça m’a permis de m’émanciper de toutes ces restrictions-là». Et avec La marque des lions, «j’ai découvert à quel point j’aime écrire pour les jeunes et ce qui me branche dans la vie».

À 46 ans, il laisse tomber son boulot pour se consacrer entièrement à l’écriture. «En 17 ans, j’ai écrit 95 ou 100 romans». Camille Bouchard planche sur l’écriture d’une série de romans destinés aux jeunes du primaire.

L’auteur a longtemps vécu sur la Côte-Nord et à Québec. Il a aussi beaucoup voyagé et a fait de la planète entière sa maison. Aujourd’hui plus sédentaire, Camille Bouchard vit sur sa fermette de Fortierville. Il ne compte plus les mentions et récompenses. Il reçoit en 2005 le Prix littéraire du Gouverneur-général du Canada. On cite aussi son œuvre dans l’éminente liste de sélections internationales White Raven’s. La bibliothèque municipale de la Ville de Forestville, sur la Côte-Nord, porte son nom.