Le retour de Stephen Faulkner
MUSIQUE. Loin des galas, des trophées, de la presse, du gratin et du flafla, Stephen Faulkner roule son folk depuis un demi-siècle. Après un passage remarqué au Festival Western de Notre-Dame-de-Pierreville à l’été 2019, Cassonade était de passage à Trois-Rivières au Gambrinus le 23 novembre. Un retour sur la route de la musique se poursuivant aux quatre coins du Québec et au Nouveau-Brunswick et meublant toujours son quotidien.
«Je n’ai jamais eu de radio. J’écoute de la musique sur Youtube. Présentement, j’écoute les Allman Brothers, Pete Drake, The Birds, Traffic, du classique et du jazz. Tout ce qui me passe par la tête», révèle l’éclectique auteur-compositeur-interprète.
Une passion qui est devenue un métier par le fruit d’un heureux hasard. «Je remplaçais Charlot Barbeau comme pianiste à la Casanous. Plume Latraverse est venu me voir. Je l’ai accompagné. Ma vie a commencé ce soir-là. Il y a tellement monde qui veut être là-dedans, de Star académie, de la Voix. Moi c’est arrivé par accident», souligne celui qui demeure en paix avec l’aspect showbiz de la musique québécoise et le peu de reconnaissance «officielle». «Je n’ai pas de temps à perdre avec ça», affirme-t-il sans détour.
Et, à bientôt 65 ans, il accepte encore de chanter en public quand l’occasion se présente. «J’ai fait ça toute ma vie», conclut-il en reprenant Édith Piaf. «Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien».