Le Plan A de Marie-Pierre Bérubé

BÉCANCOUR. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Marie-Pierre Bérubé a toujours voulu être mère. Elle s’est tournée vers l’adoption à l’international pour réaliser son rêve. Elle a entrepris ses démarches alors qu’elle était encore célibataire. Elle a d’ailleurs élevé son fils seule les premières années suivant son adoption.

Aujourd’hui, un conjoint et une belle-fille complètent sa famille. Elle réalise que son parcours de vie pique la curiosité de bien des gens. Elle ne s’en offusque pas, au contraire: elle prend plaisir à le raconter. Durant la pandémie, elle a mis son histoire sur papier. Elle l’a greffée à un vaste projet d’écriture collectif intitulé « Mon Plan A ».  

« Je me suis rendue compte que j’avais beaucoup d’amis et de proches qui avaient une histoire aussi atypique que la mienne. J’avais envie de leur donner une voix. Quand je les ai approchés pour collaborer au projet et raconter leur parcours, ils étaient surpris au départ. Mais au final, ils se sont prêtés au jeu en toute humilité », raconte Marie-Pierre Bérubé.

Chacun a pris la plume pour écrire son propre chapitre et raconter un volet de sa vie personnelle ou professionnelle en lien avec leur « Plan A ». Mais qu’est-ce que ce fameux « Plan A »? « C’est se choisir. Savoir saisir les opportunités, tomber et se relever, faire preuve de résilience (…). Écouter cette petite voix intérieure qui connaît nos envies, nos désirs, nos rêves (…) et faire preuve d’audace, de courage et d’authenticité malgré une pression sociétale omniprésente », décrit Mme Bérubé dans son livre.

Une vingtaine d’auteurs de différents parcours et milieux de vie ont mis la main à la pâte. Le cadet est âgé de 8 ans (le fils de Mme Bérubé) et l’aîné de 70 ans. Six d’entre eux sont originaires du Centre-du-Québec et de la Mauricie, à avoir Annick Houde Proulx, Marie-Pier Dion, Martine Brouillette, René Bérubé, Hugo Bérubé et, bien sûr, Marie-Pierre Bérubé, qui demeure aujourd’hui à Québec.

Divers thèmes y sont abordés, comme le célibat, la chirurgie plastique, le véganisme, la maladie, l’homosexualité et l’engagement social et humanitaire. « Je voulais défaire des tabous », exprime la cheffe d’orchestre du collectif. « Les récits diffèrent énormément.  Le style et le ton également. C’est très intéressant et très positif », ajoute-t-elle.

Le motivateur et entraîneur Jimmy Sévigny signe la préface du livre. « C’est une personne que j’admire au plus haut point. Il s’est pris en main (alors qu’il était obèse morbide)  et il est aujourd’hui une figure reconnue en matière de saines habitudes de vie. Je trouvais qu’il était bien placé pour incarner ce qu’est un « Plan A ». »

Le livre est paru en mai dernier, mais le lancement officiel avait lieu le 2 octobre. Pour l’occasion,  les collaborateurs étaient réunis à Saint-André-de-Kamoursaka, chez une photographe qui signe un chapitre du livre. À cette occasion, un montant de 410$ a été remis au Centre de pédiatrie sociale de Lévis (1$ par livre vendu). « La pédiatrie sociale est une cause qui me touche », partage Mme Bérubé. « Les enfants ne naissent pas tous égaux. Certains doivent se battre plus fort que d’autres pour arriver à leur Plan A. »

Le livre « Mon Plan A » est disponible présentement dans 13 librairies de la province. On peut aussi se le procurer directement auprès de Marie-Pierre Bérubé (mary.perts@gmail.com).