Le Nicolétain Fred Murray lance son premier simple
NICOLET. Fred Murray a eu le coup de foudre à l’âge de 15 ans. Alors qu’il écoutait pour la première fois la 9e symphonie de Beethoven, il a été «frappé» par la musique, lui qui n’avait jamais soupçonné que celle-ci pouvait être aussi puissante.
De nombreuses années plus tard, notamment après un album instrumental au piano intitulé Step Into the Woods, il lance enfin son premier simple Le Scaphandrier, pièce sur laquelle il a œuvré de A à Z.
Fred Murray se découvre une attirance toute particulière pour la chanson. «C’est un art qui est court, on a quelques minutes au maximum pour dire ce qu’on a à dire. On doit donc être très concis, très précis, c’est presque un travail d’horlogerie pour moi si je peux dire», mentionne-t-il.
Autant par le texte que par la musique, le musicien raconte un voyage avec Le Scaphandrier. «C’est quelqu’un qui descend en lui pour essayer de trouver les perles, les étoiles, les bons côtés, et qui essaie aussi de transformer ce qu’on a de moins beau en nous en belles choses», raconte fièrement l’artiste.
«Musicalement parlant, c’est plus intime au début, comme une plongée, et il y a plus de joie, d’étoiles et de lumières à mesure que la chanson avance», ajoute M. Murray.
Une chanson comme Le Scaphandrier, ça ne s’écrit pas du jour au lendemain. Fred Murray mentionne d’ailleurs qu’il a toujours plusieurs versions d’une même chanson, car il aime prendre des pauses de quelques jours, voire de quelques semaines lorsque c’est possible, pour prendre du recul. La première version de son monoplage date déjà d’environ 5 ans. Après ces quelques années de recul, il en est venu à la conclusion que ce n’était pas assez joyeux et pas assez lumineux.
«Je travaille beaucoup avec mon intuition et j’essaie de rafraichir mes écoutes, pour raffiner le plus possible mes pièces. Évidemment, ce n’est pas toujours possible, car il faut avancer et passer à autre chose, mais j’ai un petit côté perfectionniste!», avoue-t-il.
Au printemps 2020, Fred Murray avait songé à faire appel à un ou deux musiciens afin de jouer la batterie et la basse sur sa pièce, mais la pandémie est venue changer ses plans, ce qu’il a vu comme le signe qu’il devait finalement accomplir le tout par lui-même. L’artiste joue un peu de guitare, mais son instrument de prédilection est le clavier.
C’est finalement sa belle-sœur, Maïté Simard, originaire de Nicolet mais demeurant en Ontario, qui a magnifiquement illustré Le Scaphandrier.
Redonner sa place à la musique
Sa relation amoureuse avec la musique a parfois été difficile. «La musique m’a tellement transporté et bouleversé que ce n’est pas toujours facile à porter. Surtout quand on est adolescent, on voyage par la musique et beaucoup d’émotions sont soulevées», confie Fred Murray. Cette période de découverte musicale coïncide également avec le décès de son père, celui qui est venu amplifier l’intensité des émotions du mélomane.
Toutefois, le coup de foudre a été tel que l’adolescent s’est dirigé plus tard vers des études en musique. Par la suite, quoiqu’il ait continué de faire de la musique, il a relégué sa passion au second plan, peut-être notamment par manque de confiance, ce qui est primordial dans le monde artistique, a-t-il avoué.
C’est tout naturellement, avec l’âge et l’expérience, que la musique a repris sa place en avant plan, celle qui, selon M. Murray, lui avait toujours été due.
Le Nicolétain d’adoption ne met pas de côté la venue d’un album, mais pour l’instant il souhaite se concentrer sur la création de monoplages. Dès le mois de janvier, il s’est donné comme défi de lancer un simple par mois. «C’est un beau défi! Je suis un amoureux des albums, mais c’est un peu moins à la mode en ce moment sur les réseaux sociaux. Il y a également plusieurs avantages aux simples, dont la liberté de style et d’exploration», conclut Fred Murray.
Il est entre autres possible d’écouter la musique de Fred Murray sur Spotify et Apple Music.