Des films qui font du bien au Complexe chez Boris

SAINT-LÉONARD-D’ASTON.  Tout nouveau, tout beau, au Complexe chez Boris, alors que le cinéma documentaire faire son entrée avec Ciné-Doc chez Boris, organisé par la réalisatrice et cinéaste Pauline Voisard. Au programme : une série de films qui font du bien.

Mme Voisard anime déjà la série Hors cadre de la bibliothèque de Victoriaville, où réalisateurs et réalisatrices vont présenter leur travail au public, et souhaitait faire de même Chez Boris, Complexe qui n’était toutefois pas doté d’équipement audiovisuel. Or, Mme Voisard a décroché une subvention afin de tracer le portrait d’un citoyen engagé, Denys Guévin, fondateur du Complexe chez Boris. Afin de diffuser le court métrage Denys le Bienheureux, ce dernier a fait l’acquisition d’un projecteur, de haut-parleurs et d’un écran. Investissement qui ouvrait ainsi la porte à cette nouveauté qui débutera le 17 septembre.

Ciné-Doc chez Boris, ce sont une demi-douzaine de documentaires projetés et commentés annuellement, et tout ça gratuitement pour le public. Ces soirées se feront en compagnie du cinéaste, ou d’un membre clé de l’équipe, afin d’échanger à la suite du visionnement.

Le coup d’envoi sera donné le mercredi 17 septembre prochain à 19h, lors de la projection de Maurice, de Serge Giguère, un monumental portait du Rocket, suivi par la caméra pendant 35 ans. En après-midi, un groupe de l’école secondaire La Découverte aura par ailleurs droit à une projection privée, en compagnie des entraineurs et d’une coach de vie. “On se disait qu’avec le hockey scolaire, les jeunes auraient tout intérêt à voir ce film et à apprendre que c’est important de faire du sport, mais aussi de redonner à la société”, croit Denys Guévin.

“Serge ne pourra pas être ici pour des raisons de santé. On aura Simon Rodrigue qui est un fan de hockey et qui a fait toute la recherche visuelle du film”, explique Mme Voisard.

“Cette activité est faite pour faire aimer le documentaire, rejoindre des gens, pour ouvrir de nouveaux horizons”, explique Mme Voisard, ajoutant que les films sélectionnés ne dateront pas de plus de trois ou quatre ans, dans un souci de faire visionner des films récents. Les discussions permettront par la suite aux gens de bien comprendre les enjeux du documentaire. “Certains disent que ça a l’air facile, mais par exemple, le film de Serge Giguère a été commencé il y a 35 ans par un autre réalisateur qui l’a cédé, avant sa mort, à Serge, révèle la cinéaste. L’histoire du film, c’est toujours intéressant à entendre.”

Mme Voisard souhaite également donner de la visibilité à ces courts métrages. “Les films ont une courte espérance de vie et il en sort tellement chaque année! De donner l’occasion à ces gens passionnés de rencontrer le public, c’est un privilège”, croit Pauline Voisard.

La programmation d’automne 2025 comptera aussi À hauteur d’enfant, de Mélanie Carrier et Olivier Higgins (le mercredi 15 octobre, 19h), un couple de cinéastes de Québec. “Ils ont deux enfants et se sont demandé comment raconter la vie à leurs enfants, alors ils ont décidé de plonger dans leur univers, explique Mme Voisard. On voit les enfants grandir, s’interroger, réfléchir et questionner leurs parents sur l’univers. C’est un film super rafraichissant avec des images incroyables.”

Ensuite, À la lumière du soir, de Fernand Dansereau, sera présenté le mercredi 12 novembre, à 19h. Il s’agit d’un documentaire intimiste qui explore le vieillissement, la spiritualité, la philosophie et la peur de la mort à travers des conversations à bâton rompu avec des proches : Marcel Sabourin, Denys Arcand, Jeannette Bertrand et Guy Rocher. Le cinéaste, maintenant âgé de 97 ans, a affirmé qu’il s’agirait de son dernier film.

Ce même soir, Denys le bienheureux sera aussi présenté au grand public, en présence de la réalisatrice et de son sujet lui-même. “Denys le Bienheureux a un début de vie, car on a un distributeur qui l’a sélectionné et qui va l’inscrire dans des festivals. Il y a eu une première sélection pour un festival à Châteauguay qui s’appelle Festival de cinéma Plan d’ensemble. Il sera également présenté au Ciné-Campus de Trois-Rivières le 30 novembre et à la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot de Victoriaville le mercredi 3 décembre.”