Se relever d’un sinistre bien entouré
NICOLET. L’intervention rapide des pompiers et la solidarité du milieu nicolétain ont permis à l’Association des personnes déficientes intellectuelles (APDI) Bécancour – Nicolet-Yamaska de se relever sans trop de soucis d’un sinistre majeur.
On se rappelle que le 20 septembre 2021, un incendie a éclaté dans le bâtiment avec lequel l’APDI partage un mur mitoyen à la Place du 21-mars, à Nicolet. Les flammes ne se sont heureusement pas propagées à l’édifice de l’APDI, mais le sinistre a tout de même généré des dégâts en raison de la fumée, de l’eau et de la suie.
Pour réparer les dégâts, la facture s’élève à 175 000$. L’assureur en payera une partie, mais pas toute puisque l’association, à son grand désarroi, n’est pas suffisamment assurée. Elle devra donc débourser un montant de près de 40 000$ en incluant la franchise, les mises à niveau au code du bâtiment qui se sont pas assurées ainsi que d’autres imprévus.
Ne souhaitant pas restructurer vers le bas en coupant des heures de services, l’APDI s’est tournée vers ses partenaires pour obtenir de l’aide. « Ils ont tous dit oui », se réjouit Manon Bourbeau, directrice générale de l’APDI.
À eux huit, ils ont absorbé la facture et aidé l’organisme à reprendre le collier: le CIUSSS MCQ, la Fondation Santé Bécancour – Nicolet-Yamaska, les députés Donald Martel et Louis Plamondon, la Ville de Nicolet, la Fabrique Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet, Therrien Entrepreneur Général, Centraide Centre-du-Québec et Marie 4 poches. « Ils ont fait la différence pour des gens différents », estime Manon Bourbeau.
D’octobre à décembre, l’APDI a pu continuer à mener ses activités dans un local temporaire situé à la cathédrale de Nicolet. Pendant ce temps, les travaux de réparation avançaient rondement. C’est en janvier que l’équipe et ses membres ont pu réintégrer leurs locaux. « Le premier plancher et le sous-sol ont été réparés. Il ne reste que le deuxième étage à faire, qui est un logement locatif. On attend de voir ce qui arrivera avec le bâtiment mitoyen avant de procéder aux travaux », mentionne Mme Bourbeau.
La relocalisation de l’APDI a été rendue possible grâce au réseau de contacts d’une intervenante de l’équipe. Il fallait trouver rapidement un endroit afin de permettre la reprise des interventions et des activités de l’organisme, qui œuvre auprès de personnes adultes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme. Autrement, il y aurait eu perte des acquis chez certaines de ces personnes.
Le 9 mars dernier, l’organisme a rendu hommage à ses précieux partenaires. Elle les a accueillis dans sa bâtisse et remis un paquet-cadeaux concocté par ses membres en guise de reconnaissance.
Soulignons en terminant que l’APDI propose à ses usagers divers services pour les soutenir dans leur recherche d’intégration sociale, comme un plateau de travail adapté pour la production de savons artisanaux (Mousse ta vie), de plastification, de déchiquetage et de manutention, un centre d’activités et des ateliers de cuisine. Durant l’automne, ces cuisines collectives ont pu être maintenues grâce à la collaboration de La Carotte joyeuse, qui lui a prêté ses installations.