Les centres de femmes mobilisés pour une relance féministe

NICOLET. À l’occasion de la Semaine d’action nationale, La Collective des femmes de Nicolet et région annonce appui à la Déclaration commune des centres de femmes pour une relance féministe rendue publique mercredi (24 février 2021) par L’R des centres de femmes du Québec.

Les travailleuses du centre ont rencontré le député Donald Martel et son équipe cette semaine afin de leur faire part de l’importance d’inclure les femmes dans la relance économique et de leur transmettre la Déclaration. Ce fut une rencontre constructive marquée par de beaux échanges et une belle compréhension des différentes réalités.

«Les centres de femmes ont été au cœur de la pandémie : ils sont restés ouverts et mobilisés et ont rivalisé d’ingéniosité pour répondre aux besoins changeants des femmes», explique Annie Tanguay, co-coordonnatrice à La Collective des femmes de Nicolet et région. Afin de faire face aux enjeux émergents, ils ont tenu des rencontres deux fois par mois auxquels ont participé chaque fois plus d’une centaine de travailleuses de partout au Québec. «C’est dans ce contexte que nous avons décidé de nous mobiliser contre une relance économique post-covid à saveur d’austérité, investissant principalement dans les secteurs à prédominance masculine et destructrice de notre environnement, parce que voyions quotidiennement les impacts de la pandémie sur les femmes» continue Annie Tanguay.

Ainsi, depuis l’automne les centres ont été impliqués – tout comme une large coalition d’organismes et de représentants de la société civile – dans diverses mobilisations s’opposant au projet de loi 66 et réclamant une relance juste, respectueuse de l’environnement et féministe.

La déclaration est le fruit d’une co-construction impliquant les réflexions, l’expertise et l’expérience terrain de centaines de travailleuses et du comité En’Rayer le racisme. Les femmes, particulièrement les femmes que la société racise, sont surreprésentées dans plusieurs des domaines qui ont été durement touchés par la crise. Les femmes ont aussi été plus nombreuses que les hommes à perdre leur emploi et les violences envers les femmes ont connu une hausse record durant la pandémie.

Il est donc primordial, selon le centre, que la relance s’attarde en priorité aux travailleuses ainsi qu’à la santé et au bien-être des femmes. Il demande également au gouvernement de veiller à renforcer la résilience pour prévenir de futures crises et leurs conséquences sociales et renforcer la solidarité et l’équité entre les communautés.

On peut lire la déclaration en cliquant ici.