Le «Notre Père» revu et corrigé
RELIGION. L’une des prières les plus connues de la religion catholique, le «Notre Père», vient d’être modifiée. À partir du 2 décembre prochain, l’avant-dernière demande adressée à Dieu se lira désormais «ne nous laisse pas entrer en tentation», en remplacement de la traduction en usage depuis 1966 «ne nous soumets pas à la tentation».
Cette nouvelle formulation sera utilisée dans toutes les assemblées catholiques francophones du Canada.
Ce changement dans la liturgie catholique poursuit deux objectifs. Le premier est de rendre cette prière plus fidèle à la version grecque du texte de l’Évangile, la plus ancienne que nous connaissions. Le second est d’éviter une compréhension erronée selon laquelle la «tentation» serait l’œuvre du Père pour nous éprouver.
L’adoption de cette nouvelle traduction dans la prière publique était attendue depuis juin 2013, alors que le texte de la Bible de la liturgie – celle qu’on utilise généralement pour proclamer la Parole de Dieu dans les assemblées – a été entièrement révisé.
Sa traduction modifiant la prière du Notre Père, dans l’Évangile, a été approuvée par la Congrégation pour le culte divin de l’Église catholique. Depuis, d’autres conférences épiscopales francophones l’ont adoptée dans la liturgie, dont celles de la France, de la Belgique, du Bénin et de la Suisse romande.
La Conférence des évêques catholiques du Canada, secteur francophone, a entériné son adoption le 26 septembre dernier, en assemblée plénière.
Le nouveau texte de la prière
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Le saviez-vous?
Avec le changement qui entre en vigueur le 2 décembre, c’est une troisième version du Notre Père que réciteront les gens de plus de 60 ans.