La soif d’apprendre en toute liberté
BÉCANCOUR. En provenance de la Tunisie, Laila Rouis est venue en terre québécoise en 2019 pour permettre à ses enfants Yassime, Chaima et Youssef d’avoir accès à l’éducation. Prêchant par l’exemple, elle et son conjoint Moheddime amorcent des cours de francisation pour faciliter leur intégration tout en se donnant les outils pour bien appuyer les enfants dans les devoirs et les leçons.
«C’est pour l’avenir de nos trois enfants que nous sommes venus ici à Bécancour. Au Québec, on a la liberté. En plus, les gens sourient, ils rient et ils parlent avec nous», rapporte-t-elle reconnaissante tout en mettant un léger bémol sur l’hiver en riant. Cependant, loin d’être prise au dépourvu Laila s’est mise au patinage avec les enfants. Une façon toute sportive de rendre la saison froide plus chaleureuse. La Québécoise d’adoption va même jusqu’à regarder des parties de hockey à la télévision. Preuve que son intégration va à la vitesse V, elle apprécie de plus en plus son nouveau sport national pour sa rapidité.
Parlant intégration, la famille de Laila a pu bénéficier de l’aide précieuse de bénévoles comme Francine, Carole et Jacqueline. «Ce sont comme des amies. Elles viennent ici ou je vais chez elles. Ces femmes nous aident à bien comprendre les lois et comment faire pour l’école des enfants», précise celle qui exerçait le métier de pâtissière lorsqu’elle habitait l’Afrique du Nord. À ce qu’ont dit, ses gâteaux, ses biscuits et ses fameux baklavas en ont régalé plus d’un. Laila cherche justement à reprendre le métier au Centre-du-Québec. À bon entendeur (et gouteur), salut!
Par ailleurs, dans cette belle aventure de prendre racine à Bécancour, en plus des trois gars de la famille, Laila a une fille prénommée Chaima. Une artiste de talent qui s’exprime par le dessin tant à l’école la Découverte de Saint-Léonard-d’Aston que dans ses temps libres à la maison. «J’aime faire des paysages du Québec», clame fièrement celle qui a les arts plastiques comme matière préférée tout en exprimant le souhait d’un jour fréquenter l’université.