La Fondation médicale Despins annule son souper bénéfice annuel
SAINT-LÉONARD-D’ASTON. La COVID-19 oblige les administrateurs de la Fondation médicale Jean-Pierre Despins à annuler leur souper bénéfice annuel. Ils profiteront de cette pause involontaire pour repenser la formule et trouver un autre moyen de solliciter des dons de la population.
Une campagne virtuelle est à l’étude, mais au moment d’écrire ces lignes, rien n’était encore ficelé de façon officielle. «On cherche une façon d’être visible autrement. On a des idées, mais on attend encore le go», mentionne Karine Béliveau, la toute nouvelle présidente de l’organisme.
Le souper, qui se tient à l’automne, est la seule activité bénéfice de la Fondation. Il permet de recueillir plusieurs milliers de dollars chaque année, dépassant même les six chiffres à l’occasion. 2019 s’est d’ailleurs avérée une année record, avec 187 236$ amassés.
Malgré tout, l’annulation du souper n’inquiète pas la nouvelle présidente. Au contraire, elle y voit plutôt l’occasion de donner un nouvel élan à la Fondation, qui trouvera certainement un moyen efficace de garnir ses coffres cette année encore. «On ne s’attend évidemment pas à recueillir un montant record étant donné la situation actuelle, mais on vise tout de même les 80 000$.»
Pour atteindre cet objectif, l’équipe de la Fondation entend se faire voir des gens de Saint-Léonard-d’Aston et des villages avoisinants, notamment Saint-Célestin, Sainte-Perpétue, Sainte-Eulalie, Saint-Wenceslas, Aston-Jonction et même le secteur de Saint-Grégoire, où les médecins de la clinique médicale Despins fournissent des services les fins de semaine. «On veut qu’ils soient davantage au courant de tout ce que fait la fondation. J’ai l’impression que plusieurs n’en sont pas conscients.»
À l’écoute des besoins
Depuis ses débuts, la Fondation a pour mission de développer les services de santé offerts à la population. Pour ce faire, elle offre notamment des bourses d’installation à de nouveaux médecins, en plus d’acheter des équipements médicaux à la fine pointe de la technologie. Mais au fil du temps, la Fondation a grossi et évolué, rappelle Karine Béliveau.
«La clinique demeure notre premier mandat. Si elle a besoin de quelque chose, on sera toujours là pour elle. Par contre, on veut aussi redonner à la communauté. Par exemple, on essayera d’aider le Centre l’Assomption, qui souhaite se doter d’une génératrice. On veut aussi soutenir le projet de pédiatrie sociale à Saint-Léonard-d’Aston. On sera à l’écoute de ce genre de besoins.»
Le conseil d’administration, qui combine judicieusement expérience et sang neuf, est justement en train de déterminer sa ligne directrice à ce chapitre. «On a la chance de pouvoir se mettre à jour [en raison de la pandémie]. C’est ce qu’on fera», indique Karine Béliveau, qui annonce également la refonte prochaine du site web de la Fondation. «On en profite pour renouveler tout l’aspect virtuel. On regardera aussi auprès de Québec Philanthrope, avec qui on a une belle affiliation, pour du soutien. Ils ont une plate-forme intéressante et une belle visibilité.»
Karine Béliveau est devenue la quatrième présidente de la Fondation médicale Despins, après Hubert Vincent, Clément Béliveau (son père!) et René Bérubé. Elle se réjouit de prendre les rênes d’une organisation en bonne santé. «On bénéficie d’une excellente notoriété chez les gens d’affaires de la région», souligne avec enthousiasme celle qui a toujours aimé aider les gens et n’a jamais hésité à s’impliquer dans sa communauté. Elle regarde d’ailleurs l’avenir avec la même attitude, prête à relever le premier défi qu’elle s’est donné: «Mieux faire connaître la Fondation auprès de Monsieur et Madame Tout-le-monde».