Habib Abdelmoula et Mohamed Saadi : soudés au Québec 

FORTIERVILLE. Résultat d’une opération de recrutement à l’international qui a porté fruit, Damien Adam de Soudure Camille Castonguay est fier de ses nouvelles recrues que sont Habib Abdelmoula et Mohamed Saadi. Arrivés depuis le 26 septembre 2020 pour souder avec un permis de travailleur temporaire à Fortierville, les deux Tunisiens ont développé un alliage fort et résistant au Québec en raison de leur volontarisme et d’une entreprise pour qui l’intégration est l’assemblage du succès.

« J’ai 24 ans bientôt 25. J’ai appris mon métier de soudeur en Tunisie. C’est dans mon pays que j’ai appris le français. J’aime vivre à Fortierville. C’est le paradis. Il y a plein de nature. Mais, en ce moment je m’ennuie de pouvoir faire du sport à cause de la COVID-19. J’apprécie la natation et l’entrainement en salle. J’ai bien hâte de m’y remettre », souligne Habib Abdelmoula, un célibataire qui ne ferme pas la porte à rencontrer une Québécoise pour fonder une famille. « J’aime la vie », résume-t-il.

Parlant un peu moins le français, Mohamed Saadi ne ménage cependant pas les efforts pour l’apprendre. « L’après-midi, j’ai des cours avec Monsieur Guy. Il vient tous les jours à l’atelier. Il me montre à parler et à écrire votre langue. Monsieur Guy fait le tour de l’usine avec moi pour les outils et les consignes de sécurité. Ici j’ai de bons patrons. Ils sont gentils », explique Mohamed qui, comme Habib, voudrait s’établir au Québec après les trois ans de son permis de travail.

Une volonté de s’établir au Centre-du-Québec qui réjouit Damien Adam. « On ne trouvait pas à combler nos besoins de main-d’œuvre au plan local. C’est pourquoi on a fait appel à l’international. Jusqu’à maintenant, ça va vraiment bien. Ils sont très compétents comme soudeur. Ce sont des gars très ouverts et agréables à côtoyer. Notre objectif c’est la rétention. S’ils le veulent évidemment, on va les aider dans leur démarche pour la résidence permanente », souligne Damien Adam pour qui l’aide ne s’arrête pas là.

« On leur a trouvé une maison. Habib Abdelmoula et Mohamed sont arrivés seulement avec leurs valises. Il faut un endroit pour rester. J’ai acheté une maison dans le village il y a quelques années qu’on a rénové. Il reste dedans présentement. Éventuellement, s’ils veulent accéder à la propriété, on va les aider là-dedans. C’est une façon pour nous de donner un coup de pouce et favoriser la rétention et l’intégration », souligne le propriétaire de l’entreprise située à Fortierville.