Fondation médicale Despins: René Bérubé passe le flambeau

SAINT-LÉONARD-D’ASTON. Sans tambour ni trompette, le président de la Fondation médicale Jean-Pierre Despins lors des 6 dernières années a passé le flambeau à la relève. René Bérubé a en effet quitté son poste il y a déjà plus de deux mois. C’est Karine Béliveau qui l’occupe depuis.

«Ça faisait un peu plus d’un an que j’y pensais. Ça fait 18 ans que je m’occupe à plein temps [de la fondation]. C’est du bénévolat à 100% et j’ai dépassé tous les objectifs que je m’étais fixés. Je considère que c’est mission accomplie», raconte le principal intéressé. «Je suis rendu à 70 ans. Je me disais qu’il était temps de quitter avant de me faire dire que je suis trop vieux! Les jeunes ont des idées nouvelles.»

René Bérubé demeure toutefois administrateur au sein du conseil d’administration de la fondation. «Plusieurs ne voulaient pas que je parte, alors j’ai décidé de rester pour leur donner un coup de main.»

Il souhaite notamment poursuivre sa représentation auprès de la Fondation Québec Philanthrope.

Fier de ses réalisations

Au fil des ans, René Bérubé a pu constater toute la différence que peut faire une fondation dans une communauté. «Si tu veux avoir plus que les autres, ça te prend une fondation. Si tu attends juste après le gouvernement, tu risques d’attendre longtemps. Il annonce beaucoup, mais il y a peu de réalisations. Une fondation recueille des dons et concrétise des beaux projets.»

Plusieurs projets font d’ailleurs la fierté de l’ancien président. «On a démarré des services [de santé] à Saint-Grégoire le samedi et le dimanche, et on a en quelque sorte réchappé Pierreville [qui a maintenant sa fondation médicale], souligne-t-il. On a aussi donné des défibrillateurs à toutes nos écoles.»

Il tire également une grande fierté de l’équipement médical de pointe fourni à la Coopérative de solidarité santé de Saint-Léonard-d’Aston. «On a un excellent service de santé, avec ce qu’il y a de plus moderne en termes d’équipements.»

À ce chapitre, un nouvel appareil fera bientôt son entrée à la clinique. «C’est un appareil ultrason pouvant se connecter aux iPhones. Il coûte 7000$. Il peut détecter des anévrismes de l’aorte, des saignements dans l’abdomen, des grossesses ectopiques et des problèmes pulmonaires. Seuls des hôpitaux ont ce genre d’appareil», se réjouit M. Bérubé.

Il souligne d’ailleurs que l’équipement dont bénéficie le GMF impressionne les jeunes stagiaires. «Souvent, ils sont déjà allés en stage dans les grands centres. Ils arrivent ici et constatent qu’on a des équipements qu’ils n’ont pas vus ailleurs. Des équipements qu’on retrouve en ville, alors qu’on est en pleine campagne. Ils n’en reviennent pas.»

René Bérubé rappelle par ailleurs que la santé a toujours été au cœur de ses priorités. «Ça doit être la priorité numéro un. Si tu n’as pas la santé, tu ne feras pas grand-chose, plaide-t-il. Tu as la santé aujourd’hui, mais demain tu ne le sais pas. Le plus bel exemple, c’est le cas de Jean-Pierre [Despins]. Il avait 44 ans quand il est décédé. C’était un médecin, un gars « up to date« . Quand il a appris qu’il avait le cancer du pancréas, on lui a dit en même temps qu’il lui restait un mois à vivre. Il a fait son mois et il est mort.»