ESJN: des élèves pensent aux personnes seules à la Saint-Valentin
ÉDUCATION. Une vingtaine de personnes seules de Nicolet recevront à la Saint-Valentin des lampions colorés accompagnés d’un joli texte confectionnés par des élèves de Jean-Nicolet. Une quinzaine de jeunes engagés font ainsi leur part pour briser l’isolement. En fidélité au respect de l’environnement inscrit dans l’ADN de l’école, c’est à partir de matériaux recyclés que ce geste d’amour, d’amitié et de solidarité s’exprimera encore plus haut et fort en ce temps de confinement.
«Pour nous, c’est primordial de s’investir dans la communauté. Les élèves ont fait des cartes à Noël pour les personnes aînées. Maintenant, on pense aux gens qui vivent difficilement leur solitude à la Saint-Valentin. Un isolement encore plus fort cette année en raison du confinement», précise d’entrée de jeu Claudia Bourgeois, animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire à l’école secondaire Jean-Nicolet, qui peut compter sur l’apport de Francine Baril de la Ressource aide alimentaire Nicolet dans ce projet significatif.
«C’est un geste qui amène des élèves à penser aux autres. En ce moment, certains ont tendance à s’enliser en se disant « C’est plate le confinement », mais quand tu te voues à une cause, tu occupes ton esprit autrement et tu fais du positif. Oui, ce n’est pas évident la COVID, porter des masques et toutes les règles à respecter à l’école, mais au moins tu peux y voir tes amis. Ce qui n’est pas le cas de beaucoup de personnes dans notre communauté. La flamme de nos lampions va réchauffer les cœurs, je pense, et donner de l’espoir», ajoute l’animatrice.
Une sensibilité qui rejoint Stella, une élève qui réside à Odanak et qui s’appliquait minutieusement à préparer les sacs cadeaux au célèbre «salon rose» au moment de l’entrevue. «Je trouve ça triste de voir des gens seuls. Tout le monde mérite d’être aimé. Moi, mes parents et mon grand-père font du bénévolat. J’en fais moi aussi. C’est important d’aider les gens qui ont besoin», explique-t-elle.
S’activant à décorer un lampion lors de son heure du diner, Chloé, une élève de 12 ans, a elle aussi attendu l’appel lancé par Claudia Bourgeois. «J’ai vu l’information sur le tableau dans le corridor. Ça m’a intéressée immédiatement. Je trouve ça important de donner de l’amour aux personnes lors de la Saint-Valentin. Moi, j’ai ma famille, mais je sais qu’il y a des gens seuls qui vivent mal leur solitude. Tout le monde a droit au bonheur et je crois qu’ils vont être heureux de recevoir un cadeau qui dit que quelqu’un pense à eux», conclut l’élève originaire de Saint-François-du-Lac.