Enfant Soleil: nouvelle chirurgie pour Éloïse Parisé
NICOLET. L’Enfant Soleil du Centre-du-Québec 2020, Éloïse Parisé, a dû subir une cinquième chirurgie le 31 août dernier. Cette fois-ci, c’était pour changer son stimulateur cardiaque (pacemaker) qui l’accompagnait depuis maintenant tout près de 9 ans et dont sa vie dépend.
Éloïse est atteinte d’hypoplasie du ventricule droit avec atrésie pulmonaire. Six jours après sa naissance, elle a subi sa première chirurgie à cœur ouvert. Elle en vivra trois autres au fil des ans afin de corriger les malformations de son cœur.
Le 27 août dernier, alors qu’Éloïse se présentait à son rendez-vous biannuel au Centre Mère-Enfant de Québec, elle et sa mère, Catherine Carignan, ont eu une surprise de taille: l’intervention pour changer le boitier du cardiostimulateur de l’adolescente, qui ne devait pas avoir lieu avant l’hiver, arriverait plus tôt que prévu! Son stimulateur cardiaque était en mode économie d’énergie, signe que les choses pressaient. Il ne faut pas oublier qu’Éloïse dépend à 100 % de son pacemaker.
Changement de programme, c’est finalement le 31 août, soit à peine quatre jours plus tard, qu’Éloïse s’est couchée sur la table d’opération. «Je ne savais pas comment ça allait se passer. Ce qui me stressait le plus, c’était d’être dans la salle d’opération et de voir tout le monde avant qu’ils m’endorment. Ce qui m’a aidée, c’est qu’ils m’ont mis une musique que j’aime», raconte la jeune adolescente.
Finalement, la chirurgie s’est déroulée encore mieux que prévu, écourtant par le fait même le temps de convalescence d’Éloïse. La maman de la jeune fille explique que, comme son cardiostimulateur est placé dans son abdomen et relié au cœur par des sondes, les médecins anticipaient que le boitier allait être profondément installé dans son abdomen et coincé dans les adhérences. Finalement, le boitier était en surface, alors l’intervention s’est faite facilement, et ce, sans trop endommager les tissus.
Le cardiostimulateur qui accompagne désormais Éloïse devrait avoir une durée de vie plus longue que le précédent. «En 10 ans, la technologie s’est améliorée, alors les piles des pacemakers d’aujourd’hui peuvent durer de 12 à 15 ans. Dans le cas d’Éloïse, il est plus difficile d’évaluer la durée de vie de la pile, puisqu’elle fonctionne sans arrêt», explique Mme Carignan.
Retour à l’école
Une semaine après son opération, Éloïse Parisé a fait son retour à l’école. Elle et sa mère sont reconnaissantes envers l’équipe de l’École secondaire Jean-Nicolet pour tous les accommodements qu’elle a faits pour faciliter le retour de l’adolescente, s’assurant ainsi que les restrictions auxquelles elle fait face ne lui nuisent pas au quotidien.
La jeune fille est par exemple exemptée de ses cours d’éducation physique et va plutôt à la bibliothèque pour faire ses travaux. Elle a également une classe toute désignée pour elle où elle peut laisser ses livres scolaires et demeurer en permanence, car elle ne peut transporter de charge pour l’instant, au risque d’endommager sa plaie. Également, elle peut quitter ses cours une quinzaine de minutes avant ses camarades de classe, dans le but d’éviter la cohue et de se faire bousculer par inadvertance.
Traitée aux petits oignons par le personnel de son école, Éloïse a reçu un bel accueil lors de son retour après sa chirurgie avec une carte et un arrangement de cactus. Durant sa convalescence, certains membres du personnel prenaient aussi régulièrement des nouvelles de l’Enfant Soleil via sa page Facebook.
Mis à part pour les deux premiers jours de la rentrée scolaire 2020-2021, Éloïse n’avait pas mis les pieds à l’école depuis mars, soit depuis le début du confinement. «Le cardiologue voulait qu’on la protège, parce que ce n’était pas connu encore énormément, et pour les enfants cardiaques, ils ne savaient pas trop quel type de malformations cardiaques étaient le plus à risque. Finalement, la condition cardiaque d’Éloïse, malgré le fait qu’elle n’ait pas de ventricule droit, ne pose pas problème dans le cas de la COVID-19. Son cardiologue disait que si Éloïse attrape ce virus, elle va certainement en souffrir, mais ce n’est pas dangereux pour sa vie», conclut Catherine Carignan.