Dans les bras de Lasang
PORTRAIT. Dans les bras de Lasang Tamang, il y a de la générosité, du bonheur et de l’amour. Beaucoup d’amour pour sa famille et toute sa communauté d’accueil.
Contactée à la fin d’un mois de mai ensoleillé malgré tout, la femme originaire du Bhoutan, comme c’est son habitude, s’est levée et a préparé le déjeuner pour toute la famille tout en regardant son émission de télévision préférée: «Salut Bonjour!». Un dernier câlin à sa plus grande fille, Renisha, avant son départ pour l’école l’Oasis.
Lasang prend le temps de répondre dans un excellent français aux questions de l’auteur de ces lignes tout en gardant évidemment un œil sur Rikesh et Riya, âgés respectivement de 3 ans et demi et de 18 mois.
«Je fais la lecture avec ma fille et je regarde la télévision en français», rapporte une Lasang qui se fait une fierté d’avoir réussi son exigeant examen de citoyenneté en français! Avis aux férus d’histoire, la jeune femme est prête à répondre à vos questions sur notre passé!
Autre défi relevé avec brio, Lasang a réussi ses cours de conduite. Permis de conduire en main, elle se déplace plus facilement pour les emplettes et les rendez-vous qui ponctuent la vie familiale dans le milieu rural qu’est Fortierville et ses environs.
D’abord établie à Sainte-Françoise, Lasang et son conjoint Buddha Singh sont maintenant les heureux propriétaires d’une maison à Fortierville. Pour la première fois de leur vie, les fiers Centricois d’adoption ont leur maison à eux.
Un processus d’achat qui a été facilité par Michel Plouffe, un membre du conseil d’administration du Projet d’Accueil et d’Intégration Solidaire (PAIS) qui «a le coeur sur la main», souligne, reconnaissante, Céline Auger.
Adopté par les Népalais venus s’établir dans la MRC de Bécancour, le bénévole a été d’une aide immense tant pour l’inspection de la maison que pour les aspects notariés reliés à l’acquisition d’une résidence.
De son côté, Buddha Singh, journalier à la Ferme Drapeau, ne se plaint jamais devant le travail comme ses frères Gyamba et Dik Bahadur. Avec des semaines de 45 heures, l’homme dévoué trouve quand même le temps de faire un jardin à la maison. Au grand plaisir de toute la maisonnée qui contribue au jardin qui donnera, le temps venu des récoltes, des oignons, des pommes de terre, de l’ail, de la laitue et plein de bonnes choses de ce goût encore plus savoureux quand on y a travaillé d’arrache-pied.
Particularité, tels les frères Marian, Peter et Anton Stastny qui déployaient à merveille leur talent sur les patinoires de la Ligue nationale à la glorieuse époque des Nordiques de Québec, les frères Waiba font preuve d’une efficacité redoutable dans le monde agricole. «On s’entend bien, on se comprend bien quand on travaille ensemble», explique l’homme originaire du Népal.