COVID-19: la dépendance ne prend pas de pause

SAINT-CÉLESTIN. Alors que la planète est confinée et que les jeunes du Québec vivent au rythme des Netflix, Fortnite et autres TikTok, les adolescents du Grand Chemin continuent leur cheminement vers la liberté.

Ce cheminement est le fruit d’un travail constant sur leurs comportements, sur la compréhension de leur dépendance et les souffrances qui les ont amenés à développer celle-ci. Un parcours qui demande de la résilience et un lâcher prise qui est un exemple pour tous dans cette crise.

En tant que service essentiel, les trois centres Le Grand Chemin de Montréal, Québec et St-Célestin demeurent ouverts et poursuivent leur mission d’aide aux adolescents dépendant et cyberdépendant pendant la crise de la Covid-19.

«Ça prend beaucoup de courage à un jeune pour entreprendre une thérapie pour traiter sa dépendance. C’est d’autant plus vrai en cette période de crise qui créée de l’anxiété supplémentaire», mentionne David Laplante, directeur général des centres Le Grand Chemin.

En temps normal, les jeunes qui séjournent dans l’un de ces centres vivent un confinement durant lequel ils sont soumis à des règles de distanciation sociale et à des consignes sur les déplacements, notamment, et les contacts avec leurs proches. À ces règles de vie se sont ajoutés le défi de la Covid-19 et la limitation des activités sportives et de loisir.

«Ma thérapie en ce moment, je la considère comme un cadeau du ciel. Je suis chanceuse de pouvoir travailler sur moi pendant la crise», témoigne malgré tout Noémie, adolescente en cheminement.

Rappelons que les centres Le Grand Chemin offrent depuis 30 ans des services gratuits de traitement de la toxicomanie, du jeu excessif et de la cyberdépendance aux adolescents du Québec. Les traitements en dépendance durent six mois, dont 2 mois en traitement avec hébergement. Des services d’accompagnement et des ateliers sont également offerts gratuitement aux familles des jeunes.