Caroline Motais: une intégration toute en facilité
SAINTE-SOPHIE-DE-LÉVRARD. Même si elle est têtue comme une Bretonne, c’est elle qui le dit, Caroline Motais a quand même été influencée dans son choix de venir s’établir au Québec.
Son frère et sa mère Ginette ont particulièrement eu un impact dans le fait que la jeune femme d’origine française prenne racine à Sainte-Sophie-de-Lévrard en 2005. Une intégration également facilitée par son amoureux Daniel Bergevin. Une belle union franco-québécoise de laquelle est née trois enfants: Léa, Élise et Rémi.
«Emmanuel, mon frère aîné a parti le bal en 2000 en venant s’établir au Québec. En 2001, ma mère Ginette est venue en vacances chez lui et elle n’est jamais revenue en France. Moi, je venais en vacances au Québec deux fois par année et j’étais très proche de ma mère. En 2005, en France, j’étais en questionnement par rapport à ma vie professionnelle et personnelle. Je voyais la qualité de vie de mon frère, le bonheur qu’avait ma mère de vivre à Sainte-Sophie-de-Lévrard et je trouvais le pays magnifique et les gens accueillants. J’ai franchi le pas et j’ai fait ma demande d’immigration »,explique celle pour qui ce grand changement se fera en douceur.
«Cela a été facile pour moi de m’adapter parce que j’ai passé mon enfance à voyager à l’étranger en raison du travail de mon père. J’ai vécu cinq ans en Amérique du Sud et deux ans en Arabie saoudite. On a quitté le Moyen-Orient à cause de la guerre du Golfe en 1991», se rappelle Caroline Motais qui va rapidement embrasser le Québec via, entre autres, son riche passé.
«En 2013, je suis retournée aux études en histoire à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Actuellement je fais une maitrise en études québécoises. Mon mémoire porte sur c’est quoi être une femme au 19e siècle dans la réserve huronne-wendat. Je travaille également à la bibliothèque de Trois-Rivières comme technicienne en gestion des documents et des archives. Je suis vraiment dans mon domaine», rapporte cette amoureuse de la culture d’ici, mais qui a quand même conservé des traditions de sa douce France.
«Il y a encore du français en moi», reconnaît-elle avec le sourire. «Dans ma façon d’être à la maison, j’ai bousculé la façon de vivre de mon conjoint, notamment sur les heures de repas. Il y a des plats que je cuisine qui sont typiquement français et j’ai beaucoup de décorations qui viennent de chez-moi. Mais mes enfants, eux, sont 100% Québécois», conclut-elle en toute… facilité.