Régis Lévesque : un devoir de reconnaissance de son vivant 

CHRONIQUE. Je ne peux que souhaiter une longue vie à Régis Lévesque mais son hospitalisation récente sans conséquences majeures heureusement nous rappelle que les légendes ne sont pas éternelles. Et dans les rares qui sont originaires du Cœur-du-Québec, Régis Lévesque en est bien une. À la mi-quatre-vingtaine d’une vie ô combien remplie, une reconnaissance officielle de son peuple serait bien indiquée. 

Car, ne l’oublions jamais, Régis Lévesque c’est le one self man originaire de Sainte-Angèle-de-Laval. Faiblement scolarisé, une quatrième année à ce qu’on dit, l’homme parti de rien fera fleurir son amour incommensurable pour le noble art qu’est la boxe avec une imagination incroyable à créer des rivalités.

Car oui, elle est noble la boxe version Régis Lévesque. Une noblesse qui s’incarne dans la volonté de donner par leur force et leur courage un lieu d’affirmation à de nombreux jeunes Québécois qui n’étaient pas nés dans la ouate.

Toujours en s’assurant qu’ils soient payés, mettre, face à face, deux hommes dans un ring pour leur faire ressortir le meilleur d’eux-mêmes de la cour des Thibodeau à Sainte-Angèle au Forum de Montréal/Centre Molson/Centre Bell qu’il louera plus de 100 fois pour des galas en passant par Trois-Rivières et le Centre Paul-Sauvé, c’est beau et c’est grand la boxe de Régis Lévesque.

Privilégié, j’ai déjà eu l’honneur de rencontrer la légende. Un beau soir d’été, sur le perron de la maison de son ex-conjointe à Sainte-Angèle, ce fut une occasion unique et inoubliable de discuter avec l’un des plus grands auteurs du livre de l’histoire de la boxe au Québec.

J’ai entendu parler Régis Lévesque du plus profond de son cœur des Cléroux, Paduano, Hilton et son favori entre tous : Eddy «L’ouragan» Melo. Dans l’une des trilogies les plus marquantes de l’histoire de la boxe au Québec le mettant aux prises à Fernand Marcotte, on aurait dit que le toit du Forum allait lever se rappelle certains.

C’est pour tout cela que je me permets une ode que j’adresse à Donald Martel :

Pour toutes les belles soirées
À rendre québécois le fait de boxer
À notre député
Une médaille de l’Assemblée
Cela serait bien indiquée

Merci Régis Lévesque!