Virus hivernaux: il n’y a pas que les salles d’urgence à consulter

RÉGION. Le CIUSSS de la Mauricie/Centre-du-Québec souhaite faire connaître les différentes alternatives de consultations aux citoyens dans le but de désengorger les salles d’urgence à l’aube de la saison hivernale.

En effet, se rendre dans une salle d’urgence ne devrait pas être le premier réflexe immédiat.

«De nouveau cette année, il y aura un achalandage accru dans nos salles d’urgence et il y aura une transmission accrue de plusieurs virus. Le réflexe de bien des gens est de consulter une salle d’urgence alors qu’il y a d’autres alternatives existantes. À titre d’exemple, en 2018-2019, 60% des visites qui se sont présentées à la salle d’urgence sont des problématiques de santé qui étaient considérées moins urgentes ou non urgentes et qui auraient trouvé réponse avec des professionnels de la santé qui œuvrent à l’extérieur du plateau technique», explique Nathalie Boisvert, directrice des services ambulatoires et des soins critiques.

«Nous avons un site web que les gens peuvent consulter sous forme de trois volets. Le premier volet est spécifiquement réservé à la situation présente de l’urgence au moment de consulter et où les gens peuvent voir le taux d’occupation sur civière qui est vraiment la donnée qui génère le plus d’intérêt au niveau public. Le nombre d’ambulances qu’on reçoit à tous les jours aide aussi à voir la lourdeur de la clientèle qui se présente.»

La population est invitée à consulter le site maladeenhiver.ca ( https://ciusssmcq.ca/soins-et-services/sante-publique-conseils-sante-mieux-etre/malade-en-hiver/ ) pour obtenir de plus amples informations selon les symptômes ressentis.

Le médecin de famille et vice-président du département régional de médecine générale, Philippe McNeill, a de son côté rappelé que les gens qui ont un médecin de famille doivent prioriser les cliniques de groupe de médecine familiale (GMF). «Les cliniques se sont concertées et on a augmenté notre temps clinique de décembre à mars. On parle de plus de 880 plages horaires supplémentaires qui seront offertes», a-t-il expliqué.

«Il n’y a pas que les médecins qui peuvent donner des prescriptions maintenant, mais d’autres professionnels peuvent le faire comme le pharmacien ou l’infirmière praticienne spécialisée. Il y a aussi des cliniques qui acceptent des patients même s’ils n’ont pas de médecin de famille comme le Centre Laflèche de Shawinigan, le GMF Réseau (Super-clinique) à Trois-Rivières, la Clinique de proximité Cloutier au Cap-de-la-Madeleine et la Clinique médicale ambulatoire», ajoute-t-il.

Au total, c’est une quinzaine de cliniques de la région qui acceptent des gens qui n’ont pas de médecin de famille. Toujours dans la région, 88% des gens ont accès à un médecin de famille et la plupart des cliniques médicales sont ouvertes certains soirs, et même la fin de semaine.

«Le rôle des pharmaciens a changé et en 2018, une étude en consultation en pharmacie dit qu’il y a eu 12 millions de visites en pharmacie et que 77% des conseils ont permis d’éviter  l’utilisation du système», a pour sa part lancé Martin Rajotte, pharmacien et président du comité régional sur les services pharmaceutiques.

«C’est encore peu connu, mais les pharmaciens peuvent également prolonger des ordonnances, ce qui évite à la personne de se rendre à l’urgence. Un pharmacien peut également, dans certains cas, ajuster des ordonnances selon les effets secondaires, ce qui va aussi éviter à la personne de se rendre à l’urgence.»

Outre les pharmaciens, Info-Santé (#811) permet de rejoindre un professionnel de la santé en cas de problème non urgent, et ce, 24 heures par jour. Les intervenants pourront même vous diriger vers une ressource adaptée à vos besoins.