Vente et location: la COVID-19 ne semble pas interférer

COVID-19. La pandémie de la COVID-19 est-elle venue brouiller les cartes de certains propriétaires ou courtiers immobiliers, ou néanmoins en à ce qui a trait à la façon de procéder?

La plupart des répondants n’ont pas eu de problèmes, mentionnant que de nombreuses photos – souvent plus détaillées – de l’endroit et des vidéos avaient fait le travail. C’est principalement la façon de visiter, une fois que ce fut permis, qui a changé.

«Ça s’est quand même bien passé de mon côté», lance Olivier Gélinas, propriétaire. «C’est seulement la façon de faire qui a changé. J’avais pris plusieurs photos et les gens y sont allés de cette façon. Lorsque les visites ont été permises, j’ai pu amener les gens intéressés à visiter sur place. On y allait de visite un par un, avec gants et distanciation sociale.»

Certains propriétaires ont même réussi à trouver quelques points positifs à travers cette pandémie, comme c’est le cas pour un tout nouveau jeune propriétaire.

«J’en suis à mes débuts et ce ne fut pas si facile. C’est certain qu’on a envoyé des photos aux gens, mais on ne pouvait pas faire visiter des gens. Je suis encore un peu réticent face aux visites», a-t-il concédé.

«L’avantage de mon côté, c’est que je me suis lancé dans le haut de gamme alors je vise les personnes un peu plus âgées, les retraités ou encore ceux qui partent en Floride l’hiver pendant six mois. Le petit avantage qu’on a de ce côté, c’est que les centres d’hébergement sont un peu moins populaires présentement alors ça peut faciliter nos locations à court terme», ajoute celui qui pourrait repousser sa date de location à septembre 2020 étant donné les circonstances.

Pour ce qui est de la vente de maisons, le pouls des courtiers consultés est sensiblement le même.

«Dès le début de la pandémie, nous avons été confinés et invités à tout arrêter, donc on a cessé toutes activités», se souvient Maxime Lefebvre, courtier immobilier chez Proprio Direct. «On a travaillé dans nos papiers et c’est tout. De toute façon, c’est pratiquement impossible de vendre une maison sans la faire visiter. On s’est occupé d’éteindre des feux je dirais, car certains bureaux de notaires fermaient et nous avions déjà des ventes de faites en début d’année. Le 20 avril, nous avons eu le droit de retourner à nos dossiers en cours et on pouvait faire visiter les gens prioritaires qui devaient déménager avant le 31 juillet. Ce n’est que depuis le 11 mai qu’on peut recommencer à tout faire, comme avant.»

«C’est certain qu’il y a beaucoup de règles à respecter, outre la distanciation sociale. Les visiteurs doivent signer une attestation comme quoi, entre autres, ils n’ont pas été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19 dans les 14 derniers jours. On peut faire visiter la maison une personne à la fois, et on ne peut pas accepter les enfants. On doit se désinfecter les mains avant et après la visite, ainsi que les objets auxquels on aurait pu toucher à l’intérieur. Ce sont des mesures drastiques, mais nécessaires. On doit tous faire notre part dans la société.»

Le domaine de la vente de maisons fonctionnait à fond de train depuis la fin de l’année 2019 et le début de l’année 2020. Les courtiers auront beaucoup de pains sur la planche puisque les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, ou presque.