Une salle communautaire de 300 places à Saint-Sylvère

SAINT-SYLVÈRE. La municipalité de Saint-Sylvère a entamé des démarches visant à construire une salle communautaire au cœur du village. Une firme d’architectes a été mandatée au début du mois d’octobre pour réaliser les plans et l’esquisse du nouveau bâtiment, qui devrait accueillir 300 personnes assises. Elle a jusqu’à la fin du mois de novembre pour les soumettre à la municipalité.

Par ces démarches, la municipalité souhaite répondre à un besoin criant des organismes et des citoyens, qui n’ont plus vraiment d’endroits pour se réunir et tenir de grands rassemblements depuis l’incendie de l’école Le Rucher, en 2017. «La salle qu’on a actuellement peut accueillir 39 personnes. Elle est dans un vieux bâtiment, mentionne le maire Adrien Pellerin. Quand on avait l’école, on utilisait le gymnase pour faire nos soirées. On pouvait rassembler 190 personnes, mais ce n’était pas assez grand.»

Avec une salle de 300 places, la municipalité estime qu’elle sera bien servie. On prévoit la doter d’une cuisine adaptée et complète. Elle sera prêtée aux organismes et servira à tous les résidents de Saint-Sylvère. On pourra aussi la louer aux gens des alentours, selon la demande et la disponibilité.

La municipalité souhaite la construire à proximité de la nouvelle école, qui verra le jour dans les prochains mois. L’idée de l’annexer à celle-ci est également dans l’air. D’une façon comme de l’autre, cela permettrait aux élèves de s’en servir comme gymnase, si jamais la Commission scolaire de la Riveraine décidait de ne pas en greffer un à la nouvelle école.

«Ils ne savent pas encore ce qu’ils vont faire», indique M. Pellerin, qui est en contact étroit avec le directeur général de la Commission scolaire, Pascal Blondin, concernant le dossier de la reconstruction de l’école primaire du village.

Il fait remarquer que d’autres écoles du territoire fonctionnent de cette façon pour les cours d’éducation physique, notamment à Bécancour et Sainte-Françoise. C’est pourquoi l’option a été soumise à la Commission scolaire, qui l’étudie. «On en a parlé à M. Blondin. Il y aurait moyen de faire ce genre d’entente. Mais ça reste à voir.»

Gymnase ou pas, le maire et son conseil tiennent à leur salle communautaire. «De toute façon, même s’il y avait un gymnase dans l’école, il ne serait pas assez grand [pour nos besoins], car il serait probablement encore plus petit que celui qu’on avait avant», fait valoir M. Pellerin.

Un projet d’au moins 1M$

Peu importe la décision, il reste que la construction de la future salle communautaire nécessitera un bon investissement. On l’évalue à plus d’un million de dollars. Pour financer le projet, la municipalité prévoit placer une demande de financement au RÉCIM (Programme Réfection et construction des infrastructures municipales), qui pourrait payer jusqu’à 60% de la facture.

Pour réduire encore davantage les coûts, d’autres demandes de subvention seront réalisées. «On va analyser toutes les options», assure le maire, qui n’écarte pas non plus la possibilité de faire appel à des partenaires privés. «Les possibilités sont toutes bonnes.»

Concernant l’emplacement, la municipalité a déjà ciblé un terrain appartenant à la Commission scolaire, tout près de la future école. «Il est en arrière de ma maison. Apparemment, il n’y aurait pas de problème à récupérer ce terrain-là. La Commission scolaire serait prête à nous le céder à un prix raisonnable si on réalisait notre projet tout seul, sans son aide. Et si jamais ça ne fonctionnait pas, on a un autre terrain en vue où construire», mentionne le maire, sans aller plus loin concernant ce plan B.