Une pandémie qui affecte l’industrie du voyage
CORONAVIRUS. Parfaitement en accord avec le gouvernement du Québec qui invite les voyageurs à revenir à la maison et recommande de ne pas partir à l’étranger, Isabelle Bombardier voit cependant son travail de conseillère de voyage profondément transformé en ce moment.
«Nous vivons une situation exceptionnelle et nous devons mettre en place des mesures exceptionnelles! Je crois sincèrement qu’au-delà de l’argent et des casse-têtes, nous avons une responsabilité collective, il est important que chacun fasse ça part et suivent les indications», mentionne d’emblée Isabelle Bombardier.
Il demeure que la pandémie amène plusieurs heures de travail sans rémunération. «Comme plusieurs conseillers en voyage, je suis une travailleuse autonome qui est rémunérée seulement à la commission. Dans le cas de dossier annulés, bien que cela implique beaucoup d’heures, je ne reçois aucune paie», explique-t-elle en précisant que dans plusieurs dossiers, les annulations doivent se faire directement avec le tour opérateur (Vacance Air Transat, Vacance Air Canada, Sunwing, etc,).
«On parle toujours de plusieurs heures en attente au téléphone et ça, c’est lorsque tu réussis à avoir la ligne après plusieurs essais infructueux! Pour ma part, j’ai réussi à régler que deux dossiers après plus de huit heures d’attentes au total! Par contre, tout le monde comprend la situation. C’est extrême ce que l’on vit depuis quelques jours! Les clients sont inquiets et dans le flou, mais compréhensifs», souligne Isabelle Bombardier.
Le plus difficile demeure pour les clients qui sont partis depuis quelques jours, semaines et même, pour certains, des mois! «Depuis hier, les prix des billets pour les retours ont explosé, et si je dois appeler un tour opérateur pour faire devancer un retour, je dois attendre, encore une fois, en ligne pendant des heures! Les gens commencent à se demander s’ils pourront revenir au pays! Donc, c’est beaucoup d’incertitude! J’ai des clients également qui ont carrément peur de se rendre à l’aéroport pour prendre le vol de retour et qui se disent qu’ils sont mieux de rester là où ils sont pour ne pas à être en contact avec une masse de gens dont certains sont peut-être contaminés! L’espace clos d’un avion n’est également pas rassurant pour les germes», conclut la conseillère en voyage de Nicolet qui se fait un devoir de trouver des solutions pour ses clients, peu importe le temps que cela prendra.