Une deuxième génération de robot de traite

SAINTE-MONIQUE.  Le Roboléo de l’entreprise Milkomax innovait il y a plusieurs années dans le milieu de la traite robotisée pour les fermes laitières en stabulations entravées. Avec son récent partenariat avec l’entreprise Britannique Fullwood/Packo, Milkomax a créé une version améliorée de son robot: le Robomax.

Encore aujourd’hui, Milkomax reste le seul fabricant mondial qui offre une solution de traite robotisée pour les fermes en stabulations entravées. « De notre côté, c’est toute la cage qui se déplace de vache en vache, alors toute la structure de base qui était une réussite avec le Roboléo est complètement conservée. On ne change pas la recette gagnante », lance Gabriel Rousseau, président de Milkomax. Pour le volet de la traite, l’entreprise de Sainte-Monique utilise à 100 % la technologie de Fullwood.

Cette nouvelle technologie apporte une multitude d’avantages à la génération précédente du robot. En plus de présenter une fiabilité accrue du système électrique, le Robomax est doté d’écrans tactiles et d’une application à distance intuitive. Il permet de sélectionner le nombre exact de traites par vache par jour ainsi que le moment exact de ces traites, en plus de demander peu de frais de fonctionnement et d’entretien. Son branchement est rapide et son opération ultra-silencieuse.

« On a des clients par exemple qui sont en vacances à leur chalet; s’il arrive un petit pépin, ils le voient directement sur leur tablette ou sur leur cellulaire. Ils peuvent alors déplacer le robot et choisir à quelle vache ils veulent que la reprise de traite se fasse. Ils font tout à distance de A à Z », explique M. Rousseau.

« En utilisant la base de la première génération de ce robot, cette nouvelle version permet maintenant à nos clients un plein contrôle sur la fréquence des traites deux, trois ou quatre fois par jour. Un nouveau logiciel de contrôle, Fleximax, offre la possibilité de reprendre de façon autonome, sans intervention humaine, les échecs de traites pouvant survenir. Il permet aussi d’analyser le lait ainsi que toutes ses composantes en temps réel », mentionne Gabriel Rousseau, ajoutant qu’avec  » l’intégration des technologies de traite par Fullwood/Packo, cette nouvelle génération permet de combiner à l’intérieur d’une même ferme des robots pour stabulations entravées et des robots pour stabulations libres. »

Du Centre-du-Québec jusqu’au Japon

En réinventant sa gamme de produits, l’entreprise de Sainte-Monique a aussi élargi son territoire. Déjà présente partout au Québec, en Ontario et au Japon, elle offre maintenant ses solutions de robotisation dans l’Ouest canadien – au Manitoba plus particulièrement, où elle a maintenant un concessionnaire (Archway Dairy Solutions).

Le J.A. (Japan Agriculture) mise sur le Robomax pour offrir la possibilité à près de 10 500 fermes laitières familiales japonaises de se robotiser et ainsi contrer la menace de disparaitre par manque de relève et manque de main-d’œuvre. Cette entente de distribution se prolongera au moins jusqu’en 2024 et aura des retombées directes de plus de 8 M$.

En tout, ce sont 19 Robomax qui ont été vendus: neuf au Japon, quelques-uns en Ontario et les autres, au Québec. « La mise en marché du Robomax date de trois ans, soit en 2019. La première année, on était en test. On pousse beaucoup plus que la première année », souligne le président de Milkomax. Il révèle également que contrairement aux anciens propriétaires de l’entreprise qui visait surtout le marché local, il recherche désormais à développer un réseau de concessionnaires. Le marché de la Russie pourrait être le prochain sur la liste de Milkomax.

Milkomax change de mains

En juin 2021, Milkomax a été rachetée par Bertrand Rousseau et son fils Gabriel Rousseau. Ce dernier agit également à titre de président de l’entreprise de Sainte-Monique.

Tout comme l’entreprise Milkomax, le père et le fils sont originaires de Sainte-Monique. « On est originaire de 100 mètres de l’autre côté de la rue! », lance Gabriel Rousseau.

Anciennement propriétaire d’une ferme laitière, leur entreprise avait servi de lieu de recherche afin de développer la technologique du Roboléo. « On avait travaillé avec mon oncle Léo aussi dans ce projet-là, ce n’est pas pour rien qu’on appelait le robot Léo », ajoute-t-il.

Même s’ils ne sont pas propriétaires depuis longtemps, ils connaissent le projet depuis le tout début.