Une déclaration d’urgence climatique adaptée à la réalité de Bécancour
BÉCANCOUR. Lundi soir, le conseil municipal de Bécancour a reconnu l’urgence climatique par le biais d’une résolution. Cependant, les élus tenaient à ce que le tout soit adapté à la réalité de la ville.
«On module la déclaration selon notre réalité, précise Jean-Guy Dubois, maire de Bécancour. On a une réalité industrielle. Il faut vivre avec. On a un immense territoire, dont environ 47% en forêt. On a plein d’éléments et c’est la raison pour laquelle on adapte la déclaration à notre réalité.»
Ainsi, la Ville de Bécancour reconnaît officiellement l’urgence climatique et s’engage à intervenir «pertinemment et réalistement» dans ses champs de compétence, tant dans la gestion de ses opérations et de ses projets que dans la sensibilisation et l’éducation des citoyens.
La municipalité entend poser des gestes conformes à ses réalités dans ses champs majeurs, comme l’industrie, ainsi que dans les divers projets de développement durable et dans ses politiques. Bécancour veut participer à réduire les émissions de gaz à effet de serre de fa^con directe ou indirecte.
«On ne peut être insensible face à la menace causée par les changements climatiques. Il faut prendre conscience des impacts majeurs que cela engendre. Ça implique les différents paliers de gouvernement, les individus et les entreprises. Les actions doivent être partagées par tous. Chaque citoyen doit repenser sa consommation. Chaque gouvernement doit intervenir dans son champ de compétence. La Ville de Bécancour souhaite ajouter sa voix», indique le maire Dubois.
Rappelons que le conseil municipal avait été interpellé à ce sujet avant Noël par une citoyenne. Il n’avait alors pas voulu s’avancer sur une éventuelle adoption de la Déclaration d’urgence climatique.
M. Dubois explique que la Ville a retardé à reconnaître l’urgence climatique puisque lorsque le sujet fut abordé au départ, les instances municipales étaient en attente d’un rapport du BAPE relativement au projet d’usine d’urée Bécancour.ag. Le projet ayant été abandonné, le temps était venu d’analyser de nouveau la question, soutient le maire.