Un variant qui en fait voir de toutes les couleurs à nos humeurs

NATIONAL.  Alors qu’un nouveau variant de la Covid-19 apparait et joue le trouble-fêtes, d’autres variations subtiles et importantes sont à l’œuvre dans nos têtes et nos cœurs. L’Association des centres d’écoute téléphonique du Québec en profite pour rappeler l’intérêt et les bénéfices qui découlent du fait d’accueillir et de parler de ses émotions dans de bonnes conditions.

Alors que les Québécoises et les Québécois se préparaient gaiement pour les festivités de fin d’année, l’irruption du variant Omicron et les mesures sanitaires préventives qui l’accompagnent viennent gâcher nos plans. Outre le risque de contamination, ce variant a pour effet direct de bousculer nos états d’humeur et nos émotions. Dans un quotidien marqué par la nécessité de s’adapter continuellement depuis près de deux ans, on imagine bien comment les sentiments de fatigue et de trop-plein s’accumulent.

Quelle attitude adopter?

Que faire et quoi penser dans de pareilles circonstances? Que dire ou que taire quant à notre confusion et nos inquiétudes face à cette réalité changeante qui affecte inévitablement nos vies? Bien que les réactions individuelles soient différentes d’une personne à l’autre, nous nous retrouvons tous face à l’apparition de sentiments divers, tantôt agréables, tantôt désagréables.

Comme le souligne le psychologue Marc-André Dufour dans son ouvrage  » Se donner le droit d’être malheureux  » (éditions Trecarre, 2020), nous traversons tous à des moments donnés de notre existence des épisodes marqués par des émotions douloureuses et de la vulnérabilité. Pourtant, la détresse psychologique n’est pas une fatalité. Des acteurs et des outils sont à notre disposition pour la prévenir ou la prendre en charge.

Des ressources accesibles et probantes

Pierre Plourde, coordonnateur de l’Association des centres d’écoute téléphonique du Québec commente :  » Face aux variations d’humeurs incontournables de la vie, des ingrédients reconnus existent pour faciliter leur gestion; parmi lesquels le fait d’en parler, de ventiler et de ne pas rester seul.e avec ses idées parfois plus mêlées. « 

Et pour parler efficacement de nos pensées plus noires, rien de mieux que d’avoir une personne capable de bien entendre des mots plus difficiles ou blessants. Parfois, cette personne est accessible dans notre entourage. Parfois, on préfère se tourner vers une oreille bienveillante et anonyme pour se confier.

Dans ce cas-là, il est bon de se rappeler que 23 centres d’écoute œuvrent au Québec et que plus de 1000 écoutants bénévoles sont disponibles pour offrir une écoute active, empathique et gratuite. Pour identifier le centre d’écoute de votre région et partager vos états d’âmes en toute discrétion et en toute bienveillance, visitez www.lignedecoute.ca.