Un Marché Godefroy… inhabituel

BÉCANCOUR. En raison des directives gouvernementales en vigueur, il n’y aura pas d’animation, d’atelier ni de démonstration au Marché Godefroy de Bécancour lorsqu’il ouvrira ses portes, cette saison. Par contre, la fraîcheur sera pleinement au rendez-vous.

«Il a malheureusement fallu abandonner tout le côté social et festif du marché, confie avec regret Marie-Claude Camirand, directrice générale. On a annulé toute l’animation qui était au programme. On veut éviter que les gens se regroupent et qu’ils soient trop près les uns des autres. On va se limiter à l’achat de denrées auprès de nos producteurs.»

Marie-Claude Camirand, directrice générale du Marché Godefroy de Bécancour.

Le Marché ouvrira donc comme prévu le 16 mai. Si l’ambiance sera différente, ce sera probablement aussi le cas en ce qui concerne la façon d’y circuler. «Des mesures semblables à celles prises dans les épiceries seront appliquées. On attend des consignes de l’Association des marchés publics, qui est présentement en discussion avec le MAPAQ (Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec) concernant la procédure à suivre au niveau sanitaire. Déjà, on prévoit une station pour désinfecter ses mains et les paniers, et peut-être des flèches par terre pour indiquer le sens de la circulation et éviter que les gens se croisent», énumère Mme Camirand.

Il reste à voir si ces mesures demeureront en place toute la saison. «On va s’adapter», laisse-t-elle tomber, avant d’enchaîner que ce n’est pas du tout le lancement de saison auquel elle s’attendait. «Je pensais présenter notre nouveau chapiteau d’entrée beaucoup plus clair et agréable, avec sa toile blanche et ses portes coulissantes automatiques, nos nouveaux cours de cuisine, nos nouveaux îlots mobiles… On avait plein de belles nouveautés!»

Achat en ligne

Ce n’est que partie remise. D’ici là, c’est plutôt une toute nouvelle plateforme en ligne qui sera lancée. Elle sera accessible dès l’ouverture du marché, promet-on.

«On est en train de mettre ça en place. On contacte actuellement nos 31 marchands pour avoir leur liste de produits. Les gens pourront placer des commandes en ligne et passer les récupérer à notre point de cueillette, au marché. Ils recevront leur commande directement dans leur coffre d’auto, donc sans contact», annonce Mme Camirand.

En ce qui concerne les artisans qui, traditionnellement, s’ajoutaient au Marché le temps d’une ou deux fins de semaine, on ignore encore s’ils pourront venir. «Il va falloir s’ajuster selon l’achalandage et ce qui se passe au niveau des consignes gouvernementales.»

Les gens seront-ils plus enclins à venir au Marché, avec l’engouement de plus en plus grand pour l’achat local, ou demeureront-ils plus craintifs de sortir de leur domicile? Cela reste à voir. En attendant, Marie-Claude Camirand demeure positive: «Je pense qu’il y a quelque chose qui se passe étant donné la situation. Je pense que les clients du marché seront bien contents de ce qu’on amène comme amélioration», dit-elle, faisant notamment référence à la plateforme en ligne. «Ça va rester; c’est l’avenir. Et ça permettra à certains de nos marchands de vendre à l’année, même si le marché est fermé.»