Revaloriser les moulins et le métier d’artisan-meunier

Le métier d’artisan-meunier est issu d’une longue tradition qui provient des origines de la Nouvelle-France. 

« À l’origine au Québec, chaque village ou noyau urbain comptait son propre moulin », rappelle Mardjane Amin du Conseil Québécois du Patrimoine Vivant. « Or, en l’espace de quelques décennies, on en a perdu beaucoup avec les effets de l’industrialisation. À partir des années 1950, il y a vraiment eu un mouvement plus massif de fermetures de moulins.»

Plusieurs font encore partie du paysage. Est-ce que certains pourraient être remis en fonction? «C’est un souhait», formule Mme Amin. «Ça demanderait évidemment des travaux de restauration au niveau du mécanisme, mais ce serait possible, oui.»

L’idée a d’ailleurs été évoquée afin de redonner aux moulins leur lustre d’origine en redevenant l’un des cœurs économique et social de leur communauté. «Ils font partie de l’identité du Québec. Ils sont une alternative à une production industrielle plus large et plus déconnectée du territoire et du terroir.»

Mardjane Amin n’est pas en mesure de chiffrer combien de moulins pourraient être réactivés. Mais sachant que l’ambition est bien réelle, elle réitère l’importance d’assurer le maintien et la poursuite dans le temps du métier d’artisan-meunier.

La désignation du métier et la mise sur pied d’une formation destinée à la relève sont les premiers pas vers la bonne direction. La suite est une question de bonne volonté et d’énergie de la part des instances concernées.