Retour en classe au primaire: la Riveraine se prépare
RÉGION. Lundi prochain, des centaines d’élèves du primaire retourneront en classe sur une base volontaire. La Commission scolaire de la Riveraine avait deux semaines pour repenser l’organisation de ses écoles pour qu’elles respectent les modalités du ministère de l’Éducation, dont l’incontournable respect de la distance de deux mètres.
«Le délai de deux semaines n’est pas si long que ça pour s’assurer des mesures sanitaires dans les écoles, de la présence du personnel, convenir du nombre d’élèves et adapter le transport scolaire», reconnaît Pascal Blondin, le directeur général de la Commission scolaire, qui compte actuellement 23 établissements d’enseignement primaire.
Rapidement, la machine s’est mise en branle. Dans les jours, sinon les heures suivant l’annonce gouvernementale, la Commission scolaire s’attelait à vérifier la disponibilité du personnel. Un beau casse-tête à résoudre étant donné qu’elle doit tenir compte des diverses limitations physiques, comme les maladies chroniques, un déficit immunitaire grave, une grossesse ou l’allaitement et les 60 ans et plus; une préoccupation très forte au sein du personnel enseignant, fait d’ailleurs savoir Suzanne Richard, la présidente du syndicat des enseignantes et enseignants de la Riveraine.
«Il y a des questionnements et des irritants. Tout l’aspect santé inquiète particulièrement. J’ai de nombreuses questions de nos membres et on est en attente de réponses. Il y a de l’incertitude», mentionne celle qui reçoit de nombreux appels d’enseignants qui ont des conditions de santé à risque.
«C’est le défi», admet Pascal Blondin, dont l’organisation pourrait combler certains besoins avec de la suppléance. «Il y a également un arrêté ministériel qui nous permet de prendre du personnel dans un autre champ pour l’amener au primaire. Est-ce que l’on va solliciter du personnel du secondaire pour venir supporter le primaire? Ça se pourrait.»
Réaménagement physique
Concernant l’aménagement physique des écoles versus le respect du deux mètres de distanciation sociale, il suscite une certaine inquiétude chez la présidente du syndicat des enseignant(e)s: «C’est un très très grand défi», qualifie-t-elle.
De son côté, Pascal Blondin se fait rassurant: «Avec un maximum de 15 élèves par classe, si on n’est pas capable de combler le besoin en locaux dans nos écoles primaires, on pourrait solliciter nos écoles secondaires», précise-t-il, ajoutant qu’une attention particulière sera accordée au déplacement des élèves dans les corridors.
Mesures sanitaires
Par ailleurs, plusieurs mesure sanitaires seront mises en place, conformément aux directives gouvernementales. Par exemple, les récréations et les déplacements s’effectueront en alternance entre les groupes. Des solutions hydroalcooliques, du savon et du papier à main jetable seront à la disposition des élèves et du personnel pour procéder au lavage des mains très fréquemment pendant la journée. D’ailleurs, l’hygiène des mains sera obligatoire à l’entrée à l’école, avant et après chaque récréation, avant et après la consommation de nourriture, après s’être mouché et à la sortie de l’école.
Enfin, tout élève ou membre du personnel présentant des symptômes de la COVID-19 sera interdit de présence à l’école pour une période de 14 jours.
(Avec la collaboration de Marie-Eve Veillette)
Des profs témoignent
« J’ai vraiment hâte de revoir mes élèves! Évidemment, il y a des risques de contagion, mais il faut faire confiance à notre gouvernement et à nos dirigeants de la Commission scolaire, de même que se faire confiance à nous-mêmes. Nous suivrons les consignes. La vie doit reprendre et nous faisons partie de la solution!» – Josée Montminy de l’école l’Oasis (Sainte-Françoise).
«J’ai hâte de reprendre mon travail auprès de mes élèves. Je n’ai pas nécessairement de craintes. Oui ce sera une adaptation pour tout le monde, mais les parents sont bien au fait des consignes du ministre et feront un travail de sensibilisation auprès de leurs enfants. De plus, nous ferons un enseignement afin que les élèves comprennent et appliquent bien les mesures d’hygiène et de distanciation demandées» – Cindy Doucet-Houle, de l’école Tournesol (Saint-Léonard-d’Aston).
«C’est vraiment une bonne nouvelle de pouvoir boucler la boucle avec mes élèves de 6e année. On va être excité comme au premier jour, je crois!» – Lysanne Désilets, de l’école Tournesol (Saint-Léonard-d’Aston).