Pyrrhotite: les débuts de la crise
RÉGION. Michel Lemay se souvient des premiers instants de la crise, alors que le problème de la pyrrhotite ne semblait que représenter quelques cas isolés.
«Je venais de déménager à Trois-Rivières et d’emménager dans ma maison. En passant la tondeuse une journée, je vois une voisine faire le tour de ma maison et me dire: «Tu en as». Je me demandais de quoi elle me parlait. C’est là qu’elle m’a dit que ma maison avec de la pyrrhotite. Elle m’a expliqué sommairement ce que c’était et on s’est rendu compte que plusieurs maisons du quartier en avaient», raconte le vice-président et cofondateur de la CAVP.
Environ une cinquantaine de propriétaires du secteur avaient de la pyrrhotite dans les fondations de leur maison. Quelques jours plus tard, Pierre Soucy et le Plan de garantie ont convoqué une rencontre à plus grande échelle.
«Je me suis dit que je ne perdais rien à y aller. C’est là qu’on a vu la quantité de gens des nouveaux quartiers de la région qui étaient affectés. C’était surprenant dans la mesure que c’était plus que les 50 propriétés que j’imaginais. Et on a vu de nouvelles victimes s’ajouter chaque année. C’est vraiment là que ça nous a fait prendre conscience que c’était un problème majeur», poursuit-il.
C’est d’ailleurs lors de cette rencontre tenue à l’automne 2009 que s’est formée de façon spontanée Proprio-Béton, qui est ensuite devenue la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite.
En 10 ans, le dossier de la pyrrhotite est devenu le plus gros vice de construction connu au Canada.
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