Projet de serre-école à Sainte-Perpétue: l’appel d’offres est lancé

SAINTE-PERPÉTUE. Les travaux entourant l’ajout d’une serre à l’école La Jeunesse, à Sainte-Perpétue, pourraient s’amorcer à la mi-juillet. L’appel d’offres a été ouvert le 4 juin dernier et les entrepreneurs ont jusqu’au 2 juillet pour soumissionner.

Le directeur de l’école, Donald Émond, croise les doigts. C’est que l’an dernier, à pareille date ou presque, la Commission scolaire de la Riveraine avait dû rejeter toutes les soumissions reçues car elles dépassaient largement les prévisions budgétaires. Des facteurs tels la pénurie de main-d’œuvre en construction et le calendrier restreint du projet auraient été les principales sources de cette désagréable surprise, lui a-t-on fait comprendre.

«Cette fois, on a agrandi notre calendrier de construction pour donner plus de latitude aux entrepreneurs qui vont se montrer intéressés. On a ouvert l’échéancier jusqu’au mois d’octobre, indique M. Émond. On est aussi allé chercher des sommes supplémentaires pour boucler le financement du projet.»

«On espère vraiment qu’il y a des entrepreneurs qui vont comprendre la nature communautaire de notre projet et qui vont soumissionner en conséquence» – Donald Émond

Puisque la serre va s’intégrer au projet de parc-école, le ministère de l’Éducation lui a confirmé l’octroi de 50 000$. Le reste des sommes provient de contributeurs locaux (municipalités, MRC de Nicolet-Yamaska, entreprises et particuliers). D’ailleurs, le directeur tient à préciser que même si le projet a lieu dans un milieu scolaire, il est a priori de nature communautaire. «C’est un projet issu de commandites et de dons de particuliers. On espère vraiment qu’il y a des entrepreneurs qui comprendront la nature de notre projet et qui soumissionneront en conséquence.»

Il ajoute que si le projet était réalisé en dehors d’un milieu public [terrain d’école], il serait quatre fois moins dispendieux. Pour appuyer ses propos, Donald Émond cite en exemple la serre qui a été construite l’été dernier à proximité de l’école l’Oasis, à Sainte-Françoise-de-Lotbinière.

«Elle est presque identique [à la nôtre]. Elle a été faite par le milieu municipal pour soutenir le milieu scolaire. La municipalité a loué un terrain d’un particulier tout près de l’école et s’est occupée des travaux. Elle n’a eu qu’à embaucher un entrepreneur qui supervisait le travail de bénévoles et d’employés de la municipalité, limitant considérablement les coûts de construction.»

Or, un tel scénario n’est pas envisageable à Sainte-Perpétue. D’abord, l’école est entourée de résidences: elle n’a pas la chance d’avoir un champ juste à côté, comme c’est le cas à Sainte-Françoise. Ensuite, comme la serre est partie prenante d’un grand projet éducatif, elle doit absolument être située à côté de l’école. La seule option qui s’offre au projet est de la construire sur le terrain de la Commission scolaire. Ce faisant, il y a toutes sortes d’obligations à respecter: «On doit faire affaire avec des firmes d’ingénieurs pour avoir des devis de construction et on se doit d’avoir un entrepreneur certifié pour l’ensemble des travaux afin d’être conforme», nomme M. Émond.

Des coûts sont évidemment rattachés à tout cela et le projet est ficelé en conséquence.

Le projet de serre-école

La serre s’intégrera au programme éducatif Agri-Culture-Étude mis en place il y a deux ans à l’école La Jeunesse. L’objectif de ce programme est d’éduquer les jeunes sur le travail à la ferme. Ainsi, tout au long de leur cheminement scolaire, les élèves de l’école étudieront et expérimenteront toutes les sphères de l’agriculture, et ce, en partenariat étroit avec des producteurs des alentours, des commerçants du village et différents intervenants du milieu.

Des visites d’entreprises agricoles et des rencontres avec des spécialistes sont au menu, en plus d’une foule d’expériences pratiques touchant la récupération, l’écologie, le compostage, la production de graines de semences, l’étude des plantes et des sols, etc.

La serre projetée aura une dimension de 25 par 60 pieds. Elle sera reliée aux systèmes informatiques de l’école. Elle sera aussi dotée d’un système de caméras sans fil et de domotique. Celui-ci permettra aux enfants d’apprendre à gérer l’installation à distance (ajustement de la température, de l’arrosage et de l’ouverture des volets dans la serre, entre autres). Il est inclus dans le montage financier du projet.