Prévention en dépendance: les jeunes en priorité
DOSSIER. Un an avant de légaliser le cannabis, le gouvernement a fait des consultations publiques. À cette occasion, La Relance Nicolet-Bécancour a déposé un mémoire contenant ses prises de position et ses recommandations concernant l’encadrement du cannabis au Québec.
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Sa plus grande préoccupation était de s’assurer qu’il y aurait de la prévention faite quant à la consommation responsable de cannabis à la suite de sa légalisation, le tout accompagné d’un financement adéquat.
Dans son mémoire, l’organisme indiquait que la prévention auprès des jeunes était prioritaire, car la proportion de consommateurs est plus grande chez les 15-24 ans que chez les autres tranches d’âge.
Son point de vue, qui rejoignait celui des autres organismes de prévention en dépendances de la province, a été entendu par le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux Lionel Carmant. Il a annoncé tout récemment qu’une somme de 7,5 MS serait investie pour assurer la présence d’un intervenant en dépendance dans toutes les écoles secondaires de la province, à raison de 18 heures par semaine.
«C’est quelque chose qu’on faisait déjà chez nous, grâce à des ententes financières prises avec les écoles et le CIUSSS, qui nous épaulait. Mais chaque année, il fallait recommencer les démarches pour le financement», mentionne la directrice générale de La Relance, Annie Gauthier.
L’annonce du ministre Carmant simplifiera donc grandement la vie à l’organisme, qui estime avoir entre les mains la formule gagnante: «On a une présence constante dans les écoles, on déploie des programmes de prévention, on fait de la détection et on accompagne les jeunes à risque vers les références adéquates», résume Mme Gauthier.
Elle souhaite maintenant que les sommes annoncées soient récurrentes. «La loi a été faite de sorte que les profits générés par la vente de cannabis soient réinvestis dans la prévention et en recherche. Ça va nous permettre de faire des suivis et de mesurer l’impact de la légalisation du cannabis, rappelle-t-elle. C’est dans les recommandations. Par contre, ça peut changer avec le temps, dépendamment de qui est au pouvoir.»
Rappelons que La Relance Nicolet-Bécancour a pour mission de faire de la prévention et de la sensibilisation en matière de drogue, alcool, jeux et cyberdépendance.