Pont de la rivière Godefroy, un enjeu environnemental
BÉCANCOUR. Alors que la reconstruction du pont au-dessus de la rivière Godefroy atteint la mi-parcours, le ministère des Transports (MTQ) confirme que les travaux vont bon train et que l’échéancier devrait être respecté. Bien plus qu’un projet d’ingénierie, c’est également tout un volet environnemental qui doit être pris en considération dans l’élaboration des plans.
«Le pont est situé dans le bassin versant de la rivière Godefroy, un site exceptionnel qui se distingue par la présence de milieux humides et d’une zone inondable, et qui se trouve également à proximité du parc écologique Godefroy, du fleuve Saint-Laurent et de la réserve écologique Léon-Provancher», souligne Roxanne Pellerin, porte-parole régionale pour la Mauricie et le Centre-du-Québec au MTQ.
«Ce sont tous des lieux très riches en diversité faunique et floristique. Lors de la conception du projet, le ministère s’est assuré de réduire les répercussions le plus possible sur le milieu naturel», poursuit-elle.
Les travaux, qui avaient débuté le 24 août 2020, devraient se terminer à la fin de l’été 2021. En plus de la démolition de l’ancienne structure, la construction de la pile en rivière est terminée. «Il existe trois piles: une pile en rivière et deux unités de fondation qui ne sont pas nécessairement en plein milieu du cours d’eau», explique Mme Pellerin.
La construction de la pile en rivière était prioritaire, car il existe une interdiction d’effectuer des travaux au niveau du lit de la rivière, en vigueur du 1er avril au 31 juillet, en raison de la fraie des poissons. Les deux autres unités de fondation peuvent en effet être construites du côté des berges. Leur construction en parallèle devrait se terminer au cours des prochaines semaines. L’étape qui suivra sera la construction du tablier du pont.
En plus de devoir prendre des précautions lors de la fraie des poissons, certaines zones sont également à éviter à cause de la présence de plantes à statut particulier. «Certaines de ces plantes ont été déménagées, d’autres sont protégées pendant les travaux. Il y a également toute une zone de frayage qui est située sur la rive est, donc en aval du pont, et ce n’est pas possible d’utiliser cette zone pour la construction, par exemple d’accès en rivière ou comme zone de travail», affirme Mme Pellerin.
«Il y a une grande étape de préparation avant de se lancer dans des travaux de cette envergure, dont des travaux de recherches qui vont bien au-delà de la construction. Il y a bien entendu tout l’aspect de l’ingénierie de la structure, mais il y a également le volet environnemental qui, dans ce projet-là, prenait une importance particulière», soutient Mme Pellerin.
«On n’anticipe pas tout le travail qu’il peut y avoir autour d’une construction de pont.» D’ailleurs, un petit pépin s’est présenté lors des travaux, soit le bris d’une conduite d’aqueduc située au nord de la structure. Mme Pellerin assure que la situation est sous contrôle et que l’entrepreneur a rapidement mis en place une conduite d’aqueduc temporaire qui sera remplacée dès que possible par une conduite permanente. «C’est le genre de choses qui peut arriver dans des chantiers», conclut Roxanne Pellerin.