Le père, le fils et le pont Laviolette

PORTRAIT. «Mon père était un gars de structures. Il aimait ça. Le pont Laviolette est l’ouvrage dont il était sans doute le plus fier.»

Jean Demers était étudiant en ingénierie lorsque la firme de son père a obtenu le contrat pour la réalisation du pont Laviolette. Il a même eu l’occasion d’intégrer l’équipe sur le terrain, comme emploi d’été, durant trois ans. «J’ai réalisé des relevés topographiques et des relevés de sondage pour vérifier la qualité des sols. J’ai aussi effectué des tests de pieux et du travail administratif.»

Ironiquement, si le pont Laviolette était probablement la grande fierté de Georges Demers, il n’a pas eu l’occasion de le traverser souvent, raconte son fils. «Mon père travaillait à Montréal et à Québec, alors ça constituait un bon détour pour lui de l’emprunter.»

Pour Jean Demers, cette contribution à la construction du pont Laviolette a représenté un moment fort de sa vie professionnelle, qui en était alors à ses premiers balbutiements. «Ç’a été une belle expérience de voir sortir de terre un pont comme celui-là, durant trois étés.»

Par la suite, il a mené une carrière bien remplie dans le génie-conseil, suivant ainsi les traces de son père. Avec lui, il a d’ailleurs mené divers projets comme ingénieur civil, dont le pont Pierre-Laporte à Québec.