MRC de Bécancour: au moins un défibrillateur par municipalité
BÉCANCOUR. En vertu d’un partenariat avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), chacune des 11 petites municipalités de la MRC de Bécancour, de même que les six secteurs de la Ville de Bécancour, seront bientôt munis d’un défibrillateur externe automatisé (DEA).
«Le CIUSS paye les défibrillateurs alors que nous payons la formation qui sera donnée aux citoyens (Héros en 30). Les gens y auront accès gratuitement», indique le préfet de la MRC, Mario Lyonnais.
La formation prévue a été mise sur pied par le ministère de la Santé et des Services sociaux, en collaboration avec la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et la Corporation Urgences-Santé. D’une durée de 30 minutes, Héros en 30 permettra d’outiller adéquatement les participants pour qu’ils soient en mesure d’intervenir rapidement lorsqu’ils sont témoins d’un arrêt cardiorespiratoire (ACR).
«Si la réanimation cardio-respiratoire est combinée à l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé (DEA) dans les premières minutes, les chances de survie sont doublées. Ceci est conditionnel à ce que le DEA soit visible et accessible dans un lieu public.»
Les municipalités souhaitent qu’un maximum de personnes reçoive cette formation. On envisage même l’offrir aux jeunes de 5e et 6e année, si possible. «Plus on aura de gens sensibilisés aux arrêts cardiorespiratoires et capables d’utiliser l’appareil, plus celui-ci sera utile si un tel incident survient», signale M. Lyonnais.
En décembre, les municipalités recruteront des bénévoles intéressés à suivre et à faire connaître la formation. La première devrait être donnée en janvier ou en février 2020.
Un projet bonifié
Au départ, le CIUSSS MCQ prévoyait déployer six DEA dans cinq municipalités du territoire. Finalement, après une rencontre avec les membres du conseil des maires, le projet s’est étendu à l’échelle de la MRC.
On sait déjà qu’un DEA sera installé au CHSLD et au CLSC de Fortierville, au dépanneur Coop de Parisville, aux bureaux municipaux de Sainte-Cécile-de-Lévrard et de Manseau, ainsi qu’à la salle multifonctionnelle de Sainte-Françoise. «Ces lieux ont été retenus en raison de l’absence d’un service de premiers répondants et de la couverture populationnelle qu’offre leur positionnement respectif», fait savoir le CIUSSS MCQ.
Quant aux autres DEA, leur emplacement restait encore à déterminer au moment d’écrire ces lignes.
Des appareils géolocalisés
Le CIUSSS MCQ indique aussi que chaque DEA du territoire sera géolocalisé dans une application mobile et possiblement positionné sur une carte web. «Les appareils seront cartographiés dans la base de données du Centre de communication santé de la Mauricie et du Centre-du-Québec, de sorte que les répartiteurs médicaux d’urgence pourront guider les appelants vers le DEA le plus près et donner les indications pour démarrer la réanimation cardiorespiratoire», précise-t-on dans un document présentant la première mouture du projet, daté de juillet dernier.
Les ACR dans la région
Dans ce même document, le CIUSSS MCQ souligne que dans les municipalités près de Fortierville, huit patients victimes d’un arrêt cardiorespiratoire (ACR) ont été pris en charge par les techniciens ambulanciers paramédics entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2018: deux à Manseau, deux à Sainte-Françoise, un à Sainte-Sophie-de-Lévrard, un à Parisville, un à Sainte-Marie-de-Blandford et un à Villeroy.
De son côté, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC rapporte que jusqu’à 40 000 ACR se produisent chaque année au Canada, soit un à toutes les 13 minutes. Environ 85% des ACR surviennent à l’extérieur de l’hôpital, se produisant à la maison et dans des lieux publics. Sans un traitement rapide et adéquat, seulement 5% des gens y survivent.
Qu’est-ce qu’un DEA?
Un défibrillateur externe automatisé (DEA) est un petit appareil portable qu’on utilise pour administrer un choc électrique afin de tenter de rétablir le fonctionnement normal du cœur. Simple et sécuritaire à utiliser, le DEA dicte à la personne ce qu’elle doit faire.
Le saviez-vous?
Le Québec a une loi spécifique qui protège les individus de toute responsabilité quant à l’utilisation du DEA pour sauver une vie.