Les travailleurs essentiels de la chaîne alimentaire ne devront pas être oubliés demande la CSN
CORONAVIRUS. Au lendemain de la décision gouvernementale d’ordonner la fermeture de toutes les entreprises et les commerces jugés non essentiels, la Fédération du commerce (FC-CSN) exige que les travailleurs bénéficient rapidement de trois avantages importants, soit l’accès à un service de garde gratuit, des mesures de santé et de sécurité encadrées par la CNESST et, finalement, une compensation financière offerte à tous.
«Alors que la majorité des Québécoises et des Québécois sont invités à demeurer à la maison, les employé-es du secteur de l’alimentation – de la production à la distribution – doivent se rendre travailler. Or, ils ne bénéficient pas d’un accès à un service de garde comme les autres travailleuses et travailleurs des services essentiels, comme ceux des secteurs de la santé et de la sécurité publique. Le gouvernement devra rapidement remédier à cette situation afin de leur permettre de se maintenir à l’emploi », insiste David Bergeron-Cyr, président de la FC-CSN qui représente des milliers de travailleurs de la chaîne alimentaire.
De plus, afin d’assurer la santé de ces femmes et de ces hommes, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) devra s’assurer que des mesures en la matière soient appliquées de manière responsable et diligente dans les entreprises demeurées ouvertes pour le syndicat. «Les mesures de santé et de sécurité dans tous les commerces et les entreprises de la chaîne alimentaire doivent être imposées par la CNESST, et ce, de façon urgente. En ce moment, les disparités sont immenses d’une entreprise à l’autre et cela met à risque nos travailleuses et nos travailleurs», soutient David Bergeron-Cyr.
Finalement, pour la FC-CSN, les travailleurs devront se voir offrir une compensation financière afin de les maintenir à l’emploi, malgré les circonstances accablantes que l’on connaît. «Certains employeurs ont déjà annoncé des primes et d’autres compensations financières offertes à leurs employé-es afin de les retenir. Mais il faut s’assurer que toutes et tous puissent bénéficier de telles mesures, sinon ils ne resteront pas. Le gouvernement doit voir dès maintenant à ce qu’une telle formule soit mise en place», conclut David Bergeron-Cyr.