Les travailleurs de CPE manifestent

Les travailleuses et les travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la CSN manifestent ce mardi et ce mercredi devant leur établissement respectif. C’est le cas de ceux du CPE Gripette, à Nicolet.

Les manifestants en sont à leurs 4e et 5e journées d’un mandat de 10 jours de grève adopté plus tôt cet  automne dans le cadre des négociations entourant le renouvellement de leurs conventions collectives. Jeudi, ils tenteront de se faire entendre auprès de divers députés du Centre-du-Québec et de la Mauricie.

Les travailleurs des CPE demandent l’amélioration de leurs conditions de travail «afin de résoudre les graves problèmes d’attraction et de rétention du personnel qui menacent la pérennité du réseau des CPE».

Contexte

« Nous avons le devoir de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, déclare Suzy Gaillardetz, présidente du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CPE du Coeur du Québec – CSN. Accepter ce que le gouvernement nous offre et signer une entente à rabais sont les pires choses que nous pourrions faire en ce moment. Ça ferait en sorte que les travailleuses continueraient d’être surchargées, qu’elles continueraient d’être sous-payées, et qu’elles continueraient de quitter leur emploi. »

Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN se sont dotés d’un mandat de 10 jours de grève à la fin de l’été. Une première journée de grève a eu lieu le 24 septembre et deux autres les 14 et 15 octobre derniers. Les représentantes et représentants des salariés jugent toutefois que ces trois autres journées sont nécessaires en raison du peu de progrès réalisés à la table de négociation dans les dernières semaines.

« Nous sommes conscients que nos journées de grève peuvent compliquer la vie des parents et nous en sommes désolés, car nous savons que beaucoup d’entre eux nous appuient dans notre lutte, explique Madame Gaillardetz. Il est très malheureux que les parents aient à subir les conséquences de l’obstination du gouvernement, mais c’est un mal nécessaire si l’on veut sauver le réseau. Mieux vaut être fermés pour trois jours que fermés pour toujours ! »

En plus d’augmentations salariales équitables pour tous les titres d’emploi, les travailleuses et travailleurs revendiquent davantage de soutien pour les enfants à besoins particuliers, le respect des ratios d’enfants par éducateur ou éducatrice, ainsi que des solutions concrètes pour lutter contre la surcharge de travail.
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