«Les conservateurs préfèrent manoeuvrer à l’abri du regard des médias»- Louis Plamondon

RÉGION. Louis Plamondon, député de Bécancour – Nicolet – Saurel, a fustigé la déclaration faite à Saint-Hyacinthe par le chef conservateur Andrew Scheer à l’effet qu’il éliminerait l’aide fédérale aux médias s’il prenait le pouvoir.
L’indifférence des conservateurs face aux défis des médias d’information révèle deux choses : les conservateurs préfèrent manoeuvrer à l’abri du regard des médias et au profit des pétrolières, et, comme Stephen Harper, ils aspirent à se faire élire et gouverner sans le Québec.
Alors qu’il présentait le candidat conservateur dans Saint-Hyacinthe—Acton, Andrew Scheer a déclaré vouloir s’en remettre aux « solutions qui viennent du marché » plutôt qu’appuyer le programme d’aide aux médias d’information de 595 millions $ présenté par le gouvernement libéral. Ce programme met en place des crédits d’impôt sur la masse salariale des salles de presse et sur les frais d’abonnement. Il fonctionnerait selon les recommandations d’un comité neutre. Lors de l’annonce du programme, de nombreux élus conservateurs avaient accusé le gouvernement Trudeau de vouloir acheter les médias à la veille des élections.
« La vitalité d’une presse libre est un élément incontournable d’une démocratie saine. Nos médias, nationaux comme locaux, sont mis en péril par les développements technologiques des dernières années, mais leur travail rigoureux demeure essentiel. Nous avons besoin de professionnels de l’information fiables. Andrew Scheer démontre ici que son gouvernement poursuivra la tradition conservatrice de contrôle de l’information et de manipulation des faits », a déploré M. Plamondon.
Le libre-marché auquel Andrew Scheer veut abandonner nos médias n’existe pas parce que le gouvernement canadien laisse les géants américains du Web en dicter les règles. Ces corporations ne sont pas soumises à la même réglementation fiscale que nos médias locaux et nationaux et les conservateurs nous confirment qu’ils vont rester les bras croisés. Le Bloc Québécois, quant à lui, respecte le travail des journalistes. Il travaille à visière levée et estime que c’est un droit fondamental pour les citoyens que celui d’être informés des actions des élus qui les représentent.