L’église de Deschaillons bientôt propriété de la municipalité?

DESCHAILLONS. La municipalité de Deschaillons-sur-Saint-Laurent lorgne depuis un bon moment déjà l’église du village. Elle serait maintenant à deux doigts de l’acheter.

Selon France Grimard, directrice générale de la municipalité, les discussions avec la Fabrique St-Laurent-Rivière-du-Chêne cheminent à un bon rythme. «En février, il ne restait plus grand-chose à régler. Ça avance», affirme-t-elle.

Avant l’union des huit paroisses qui composent désormais la Fabrique (officialisée le 1er janvier 2018), l’acquisition du bâtiment semblait hors de portée. La municipalité avait alors planché sur un plan B. Elle avait soumis au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) un projet de construction d’un centre multifonctionnel sur le terrain de son ancienne salle municipale. Elle avait d’ailleurs obtenu une aide financière du programme Réfection et construction des infrastructures municipales (RÉCIM) pour ce projet.

«La vie a changé et on s’est aperçu qu’ils (la nouvelle Fabrique) étaient plus ouverts à vendre l’église. Avec le regroupement des paroisses, ils se retrouvaient avec beaucoup d’églises. Ils avaient des devoirs à faire. On a levé la main pour dire qu’on était intéressé à acquérir la nôtre», raconte Mme Grimard.

Les négociations se sont alors amorcées. Le projet soumis au MAMH a été remodelé. Plutôt que d’avoir une salle municipale neuve, la municipalité utiliserait l’église pour l’implanter.  Les activités religieuses y seraient maintenues sous certaines conditions. «C’est important de respecter la laïcité. Autrement, on ne pourra pas obtenir de sous [du MAMAH]. On travaille là-dessus avec eux [le ministère et la fabrique].»

Le nouveau projet doit être accepté par le ministère et l’évêché avant de devenir réalité. «Ils l’ont analysé. Il ne manque que le OK. À moins que ça aille vraiment mal, on devrait l’avoir en 2021», avance Mme Grimard, qui voit dans cette acquisition à venir un beau projet de réutilisation d’un bâtiment. «En plus, on préserve le patrimoine», conclut-elle.