Le microcrédit ouvre la porte au rêve entrepreneurial régional

AFFAIRES. Le Réseau MicroEntreprendre offrira désormais un soutien financier doublé d’un accompagnement pour la création, l’expansion ou la consolidation d’entreprises dans la région Centre-du-Québec. Les projets sélectionnés devront s’avérer viables et contribuer à la vitalité de la communauté locale.

Parfois, les rêves entrepreneuriaux de certains individus ou groupes se heurtent aux difficultés de financement. Avec le microcrédit, des prêts pouvant atteindre 20 000 $ pourront en aider plusieurs à les réaliser.

Réunis au Hublot, l’incubateur industriel de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), plusieurs intervenants en développement économique et social du Centre-du-Québec se sont réjouis de ce lancement officiel des services de MicroEntreprendre Centre-du-Québec (MECDQ), un organisme soutenu par le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec.

André Bellavance, maire de Victoriaville et président de la CDEVR, a indiqué que la CDEVR dispose de plusieurs programmes pour accompagner les entrepreneurs, dont l’incubateur industriel. «On a plusieurs réussites, mais ça se fait évidemment avec de nombreux partenaires. C’est un outil de plus qui nous est offert aujourd’hui», a-t-il observé. Le levier complémentaire rejoindra une catégorie d’entrepreneurs qui n’a pas toujours accès au financement espéré. «Il manque parfois une aide pour lancer une entreprise. C’est ce que vous venez combler», a-t-il noté avant de souhaiter la bienvenue à MECDQ dans «un milieu d’affaires créatif et ambitieux».

Le directeur général du Réseau MicroEntreprendre, Ahmed Benbouzib, a expliqué que l’initiative émerge d’une volonté partagée par le gouvernement et les acteurs locaux de poursuivre une démarche mobilisatrice afin de rendre accessible le microcrédit. «Des gens peuvent avoir la volonté de mener un projet entrepreneurial, mais ont besoin d’un coup de pouce, parce qu’ils n’ont pas nécessairement les actifs pour endosser leur prêt. Nous, en matière de gestion de risque, nous allons nous concentrer sur la qualité des projets qui nous semblent prometteurs et on va accompagner. Pour nous, la combinaison de l’accès au financement et l’accompagnement, c’est très important», a-t-il exposé d’emblée. Car un des objectifs reste de développer le potentiel des personnes et d’aider les entreprises à traverser le temps.

Enfin, Luc Gagnon, président du conseil d’administration de MECDQ, a parlé d’un appel lancé aux petits entrepreneurs à créer et à innover. «C’est un moyen que se donne la collectivité de se prendre en main, de stimuler sa vitalité et, dans certains contextes, d’assurer sa survie sociale et économique.» Pour lui, il s’agit d’une occasion de sortir des sentiers traditionnels de l’économie pour explorer de nouvelles avenues menant, entre autres, à l’économie circulaire et au développement durable.

En bref

Le financement des projets se fait par des prêts aux personnes, à des taux avantageux. On estime les prêts moyens à 8000 $, mais ils peuvent atteindre 20 000 $. Les principales étapes pour y accéder s’avèrent des rencontres d’information, le dépôt du dossier comprenant le plan d’affaires, l’évaluation du document par un comité, l’octroi du prêt selon les conditions établies et l’accompagnement de proximité.

Le Réseau MicroEntreprendre déploie aujourd’hui ses services dans 13 régions et prévoit rendre son microcrédit entrepreneurial à la portée de toutes les régions du Québec d’ici 2022.