Le dépanneur d’Aston-Jonction survivra-t-il?
ASTON-JONCTION. L’avenir du dépanneur d’Aston-Jonction est entre les mains des contribuables. Par le biais d’un sondage, ils sont invités à se prononcer sur la pertinence de maintenir vivant ce service qui coûte 10 000$ à la municipalité annuellement.
«Cette année, en raison du fameux épisode de COVID-19, on devra probablement y injecter 13 000$. L’achalandage a diminué. On aurait cru qu’au contraire, la situation aurait été profitable mais curieusement, ce n’est pas le cas», explique Éric De Courval, conseiller municipal siégeant au comité du dépanneur.
L’annulation, liée à la pandémie, des dîners du jeudi au P’tit Café, situé dans la même bâtisse, n’a pas aidé non plus. La conséquence à tout cela? «Le dépanneur est en difficulté», révèle le conseiller.
Les 256 contribuables de la municipalité paient chacun 70$, à même leur compte de taxes, pour le service de dépanneur au village, et ce, depuis sa mise en place en 2006. «Devant la situation, et avant de faire grimper le compte de taxes, je me suis dit que ce ne serait peut-être pas mauvais de prendre le pouls de la population.»
D’où la mise en place du sondage. «On veut voir si la population souhaite maintenir le service, et savoir jusqu’à quel point elle veut se le payer. Probablement que bien des gens ne savent même pas que c’est leur argent qui sert à faire vivre le dépanneur. Ce n’est pas un service privé qui vole de ses propres ailes», précise M. De Courval.
«Lorsqu’on a démarré le dépanneur, on souhaitait qu’un jour, il n’ait plus besoin de subventions municipales pour fonctionner. Le montant de départ de 10 000$ a toujours été maintenu parce qu’il n’a jamais été capable d’être viable sans cet argent, ajoute-t-il. Maintenant, il faut réévaluer la situation.»
Le conseiller insiste par ailleurs sur le fait que le but de la démarche n’est absolument pas de fermer le dépanneur, mais bien de gérer l’argent des citoyens correctement et en toute transparence. «S’ils veulent qu’on continue comme ça et qu’on ajuste le montant à la hausse, on va le faire», assure-t-il.
Rappelons que le dépanneur, qui emploie trois personnes, est le seul endroit au village où l’on peut s’approvisionner en produits d’épicerie. Par la bande, c’est aussi un lieu de rencontres apprécié en raison de la présence du P’tit Café, où plusieurs bénévoles donnent un coup de main à l’employée qui y travaille huit heures par semaine. «On va voir ce que les gens veulent faire avec tout ça», termine le conseiller.
Les citoyens ont jusqu’à la fin juin pour répondre au sondage qui est disponible sur le site web de la municipalité. Les élus vont statuer sur l’avenir du dépanneur en juillet.