Le Chef de Wôlinak lance un appel au calme et à la transparence
WÔLINAK. Constatant que le communiqué de presse daté du 9 décembre dernier a échaudé certaines personnes, plus précisément les autres parties impliquées dans la médiation, le Chef du Conseil des Abénakis de Wôlinak, Michel R. Bernard, maintient avec fermeté sa position vis-à-vis le manque de transparence qui règne.
Malgré le fait que celui-ci faisait appel au calme et à la transparence, le Chef a reçu une mise en demeure des autres parties de cesser de révéler des informations sur la médiation, même si rien du contenu de celle-ci n’a été révélé.
« L’objectif n’est pas de plaire à tout le monde, mais de faire ma job de Chef. En tant que Chef, je veux rendre des comptes aux membres, qu’ils aient voté pour moi ou non. Je peux vous affirmer qu’il est faux de croire que tout règlement monétaire va passer sous le radar des membres. Ce n’est pas vrai que je vais laisser les représentants de la Nation agir à huis clos et faire des demandes de cette nature sans informer les membres », précise le Chef Bernard.
De plus, la mise en demeure demande de retirer le Chef Michel R. Bernard du processus de médiation. Or, un sentiment d’inquiétude est perceptible au sein de la communauté face à la possibilité que le Chef ne soit plus partie prenante de la médiation. Sans le Chef, il est évident que les décisions pouvant être prises dans le cadre de la médiation seraient synonymes de conflit d’intérêts et de manque de transparence.
Le Chef ne demande pas moins que les autres parties impliquées dans cette médiation prennent leur responsabilité envers les membres et rendent les demandes publiques. « Selon moi, la transparence est la seule façon de compléter le processus de médiation et que ce processus soit juste et équitable pour la nation dans son entièreté. Surtout qu’il est question de la responsabilité d’élus », confie le Chef.
D’ailleurs, le Chef met au défi tous les membres du Conseil participant à la médiation de rendre l’entièreté des documents publics afin de consulter les membres de la Première Nation.
M. Bernard termine en disant « d’arrêter d’inciter les gens à la violence, au mépris et à la désinformation. Les différentes publications sur les réseaux sociaux ne font qu’aggraver la situation et détourner le véritable enjeu, soit l’implication des membres dans la prise de décision dans le processus de médiation, surtout lorsqu’une somme importante est au cœur des demandes ». (SP)