Le Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre est vendu
BAIE-DU-FEBVRE. L’entreprise Rotec international vient d’acquérir le Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre. L’entreprise y transférera son siège social et ses départements de service à la clientèle, de service technique et de commandes.
La transaction de 200 000$ a été officialisée à la fin octobre. «L’offre d’achat était signée en bonne et due forme depuis un certain temps, mais on attendait divers rapports (arpenteur-géomètre, ministère de l’Environnement) avant de conclure la vente», indique Maryse Baril, la directrice générale de la municipalité de Baie-du-Febvre.
Le Centre d’interprétation n’avait pas ouvert ses portes depuis le printemps 2018. «Ces dernières années, il était beaucoup moins visité, malgré l’ajout d’une boutique avec des produits du terroir, admet Maryse Baril. Les gens voulaient marcher dehors et observer les oiseaux migrateurs à l’extérieur. Ils rentraient pour se réchauffer ou pour aller à la salle de bain.»
Or, à titre de propriétaire, la municipalité devait assumer les frais de fonctionnement et les frais fixes liés au bâtiment. «Le centre d’interprétation était supporté financièrement par la municipalité. On ne faisait pas de profits énormes. Il y a même des années où c’était déficitaire», poursuit Mme Baril.
Elle ajoute qu’une mise à jour des installations devait aussi être faite. «C’était beau à l’intérieur, mais c’était désuet. Il y aurait eu un investissement important à faire pour rafraîchir tout ça.»
Frédéricke Gervais, coordonnatrice chez Tourisme Nicolet-Yamaska, le confirme. Malgré tout, elle déplore la perte de cet attrait. «Les oies [blanches] amènent beaucoup de touristes dans la région. En 2019, les gens se sont butés à une porte fermée. Ils devaient se rendre au bureau d’information touristique de Nicolet pour avoir de l’information», souligne-t-elle, précisant que les impacts ont été beaucoup moindres en 2020 en raison de la pandémie.
Pas tout à fait terminé
La page est maintenant tournée, mais un autre chapitre sera bientôt écrit. En effet, la municipalité travaille sur l’aménagement d’un parc linéaire le long de la route 132, entre le Centre d’interprétation et la rue Janelle. Ce parc sera agrémenté d’information portant sur la migration printanière.
Ainsi, en prévision de ce projet, elle a récupéré tout le matériel d’interprétation présent au centre. «On a gardé tout ce qu’il y avait de thématique à l’intérieur. Comme ça, si on veut faire de l’interprétation sur le terrain, on va pouvoir utiliser les panneaux disponibles», mentionne Mme Baril.
Le parc linéaire projeté sera doté de haltes de repos, de tables à pique-nique et d’espaces de stationnement suffisamment vastes pour accueillir des véhicules récréatifs. Sa mise en place pourrait coûter autour de 2M$, évalue la directrice générale. «C’est un projet de longue haleine, précise-t-elle. Il se concrétisera probablement par phases, tout dépendant des sources de financement.»
Le premier plan a été fait il y a un peu plus de cinq ans déjà, ajoute-t-elle. «On l’a révisé et mis à jour cette année. On a cogné à la porte de différents ministères pour aller chercher de l’aide financière. On est en attente [de réponses].»
Rappelons que le Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre avait ouvert ses portes au début des années 1990.