La profession d’ingénieur en pleine effervescence

La présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec, Sophie Larivière-Mantha, ing., MBA, était de passage à Trois-Rivières afin de rencontrer les membres de la profession. Elle en a profité pour dresser le portrait de la main-d’œuvre en génie de la Mauricie et du Centre-du-Québec, entre autres.

On compte actuellement 2773 ingénieurs et ingénieures dans les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec. De ce nombre, 131 ont obtenu leur permis d’exercice au cours de la dernière année. « La profession d’ingénieur se démarque sans cesse par sa capacité à innover afin d’être au service du public et des grands projets de notre société », a-t-elle témoigné. « Dans ce contexte, il importe pour l’Ordre d’échanger avec ses membres sur les priorités et les enjeux de la profession pour que la population québécoise puisse tirer pleinement profit du savoir-faire des ingénieurs et des ingénieures. »

Au total, on retrouve 12% de femmes dans la profession au sein des communautés mauricienne et centricoise, ce qui est en deçà de la moyenne pour l’ensemble des membres de l’Ordre (16 %). La région compte également 5% d’ingénieures et d’ingénieurs formés à l’étranger, tandis que l’ensemble de l’Ordre en recense 13%. 

« Dans le cadre de sa mission de protection du public, l’Ordre voit à ce que les ingénieurs et les ingénieures respectent les plus hautes normes de compétence et d’intégrité », a poursuivi Mme Larivière-Mantha. « Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, l’Ordre surveille aussi les besoins futurs du marché du travail afin de s’assurer que la profession peut continuer de répondre aux besoins de la société. »

Selon une étude de l’Ordre publiée en 2021, l’offre et la demande de main-d’œuvre en génie en Mauricie et dans le Centre-du-Québec devraient être somme toute à l’équilibre d’ici 2030. Toutefois, des domaines précis comme le génie chimique, le génie électrique ainsi que le génie informatique et logiciel seront à surveiller. 

À l’image du Québec, ces domaines de pratique seront en effet particulièrement sollicités. La demande s’explique par des tendances telles que la transition énergétique, l’électrification des transports, la sécurité informatique et le virage numérique. Au cours de la prochaine année, l’Ordre procédera à l’actualisation de ses projections afin de suivre l’évolution de la situation.